11. Pas d'offrande de viande que vous apporterez. Dieu interdit ici de Lui offrir des gâteaux au levain, rituel par lequel les anciens apprenaient que le service de Dieu est corrompu si une invention étrange y est mêlée. Cela ne peut pas non plus être mis en doute. Le Christ y a fait allusion quand Il a averti ses disciples de «se méfier du levain des pharisiens» (Matthieu 16:11;) comprenant par ce mot les fictions par lesquelles ils avaient corrompu la religion. La consommation de levain était interdite à la Pâque pour une autre raison, à savoir, qu'ils pouvaient se souvenir de leur départ soudain, ou plutôt de leur fuite, dans laquelle ils n'avaient pas eu le temps de préparer des provisions pour leur voyage. Bien que Paul l'étende encore plus, à savoir que les croyants doivent s'abstenir de tout «levain de malice et de méchanceté». (1 Corinthiens 5:8.) Il est clair, cependant, que dans cette règle générale toutes les corruptions fortuites sont condamnées, par laquelle la religion pure est polluée, comme s'il était dit qu'aucune offrande être approuvé par Dieu sauf ceux qui étaient authentiques et exempts de toute saveur étrange. En ce qui concerne le miel, le motif de son utilisation est plus obscur, car je ne sais pas s'il y a beaucoup de dépendance à placer sur les subtiles disquisitions de certains respectant sa nature. (252) Mais bien que j'ose à peine faire une affirmation à ce sujet, je passe encore par vanité et avance ce qui me semble plus probable. Le miel cuit devient aussitôt aigre et fait fermenter le pain avec lequel il est mélangé; ces deux choses, par conséquent, semblent être combinées, que ni miel ni levain ne doivent être offerts au feu. Quant à ce que Moïse ajoute juste après: «Vous les offrirez parmi les prémices», je ne sais pas si cela s'applique au levain, comme certains le pensent; assurément l'exception semble plus simple, à savoir que les prémices du miel seraient en effet acceptables à Dieu, pourvu qu'elles ne corrompent pas les offrandes de l'autel. Mais sans doute les anciens comprirent le sens de ce précepte, sinon il aurait été inutile, et donc savaient que rien n'était légitime dans les sacrifices sauf ce que Dieu avait désigné. Mais, puisque l’usage de la cérémonie est aboli, apprenons à ne pas empiéter sur nos propres imaginations ou inventions au service de Dieu, mais à suivre docilement la règle qu’il nous prescrit.

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