9. Commandez Aaron et ses fils. Il explique plus distinctement ce qui aurait pu sembler omis; ce n'est pas non plus sans raison qu'il entre soigneusement dans ces détails complets, car, puisque Dieu préfère l'obéissance à tous les sacrifices, il ne voulait pas que quoi que ce soit restât douteux quant aux rites extérieurs, qui n'étaient pas autrement d'une grande importance; afin qu'ils apprennent à observer avec précision et avec le plus grand soin tout ce que la loi ordonne, et qu'ils ne doivent rien s'empêcher d'eux-mêmes, dans la mesure où la pureté des choses saintes est corrompue par la moindre invention. Il ne laisserait donc rien au jugement du peuple, mais le dirigeait par une règle fixe même dans les affaires les plus insignifiantes. Quant aux holocaustes, il ordonne qu'ils ne soient pas enlevés de l'autel jusqu'à ce qu'ils aient été consumés par le feu; mais après leur mise en place, il ordonne de les brûler dans un feu constant jusqu'au lendemain. Avec cette intention, dit-il expressément, que le feu devrait être allumé sur l'autel toute la nuit, car les sacrifices n'auraient pas été réduits en cendres sans l'application de combustible. Deuxièmement, il ordonne au prêtre, vêtu du vêtement de lin et de la culotte, comme il était d’habitude dans l’accomplissement de ses devoirs sacrés, de se rendre au autel, et pour enlever les cendres et les mettre à côté, ou à quelque partie de l'autel; mais quand il sera parti de l'autel, il lui dit d'enlever ses vêtements sacrés et de porter les cendres du camp dans un lieu propre. Mais ce qu'il avait auparavant brièvement évoqué concernant l'approvisionnement en bois, il le déclare aussitôt plus complètement, de peur que le feu ne s'éteigne. De nouveau, il confie au prêtre la charge de mettre le bois en ordre chaque matin. Mais, parce que dans les sacrifices (275) de prospérité, la Loi ordonnait que la graisse soit brûlée seulement, Moïse ajoute maintenant, verset 12, que la graisse devait être brûlé sur le même feu. Il est digne d'une observation particulière, qu'il soumette enfin un précepte afin d'entretenir le feu afin qu'il ne s'éteigne jamais.

L'intention de cette perpétuité était que les offrandes soient brûlées par le feu céleste; car le jour où Aaron fut consacré, le sacrifice fut réduit en cendres non par des moyens humains, mais miraculeusement, en signe d'approbation. Il est vrai que Dieu n'a pas choisi quotidiennement d'exercer ce pouvoir; mais il a interposé la main et le travail des hommes de telle manière que l'origine du feu sacré soit toujours du ciel. La même chose s'est produite par la suite lors de la consécration du temple de Salomon, parce que cette modification du décret divin exigeait un signe ( tesseram, ) de peur que personne ne pense que c'était à la volonté de l'homme que la splendeur du temple dépasse le tabernacle. Enfin, le sacrifice d'Elie a été honoré du même privilège lorsqu'il a rétabli le service juridique aboli; et puis aussi Dieu confirma ce qu'Il avait ordonné dans Sa Loi, en opposition à tous les rites corrompus et dégénérés. Pendant ce temps, afin d'éviter toute adultération, il a choisi de faire brûler continuellement le feu sur l'autel jour et nuit, et il n'était pas non plus permis de le prendre ailleurs. Il y avait, en effet, parmi les Perses (276) un feu perpétuel, et à Rome également sous la tutelle des vierges vestales; (277) et il se peut que, dans un mimétisme insensé, ils se soient transférés la coutume dont ils avaient entendu parler des Juifs; car c'est ainsi que, dans le but de tromper les incroyants, le diable fait souvent faussement semblant de quelque chose de divin, et imite Dieu tout comme un singe imite l'homme: mais le but de Dieu en rejetant le feu étranger était de retenir le peuple dans Son propre ordonnance authentique prescrite par la loi, de peur que les inventions des hommes ne s'insinuent; car l'interdiction du feu étranger équivalait à interdire aux hommes d'introduire quoi que ce soit de leur propre chef, ou d'ajouter à la pure doctrine de la loi, ou de se dégager de sa règle. Pendant ce temps, puisque Dieu avait une fois témoigné, comme en étendant sa main du ciel (pour les recevoir, (278) ) que les sacrifices lui étaient acceptables, les croyants ont été confirmés dans leur confiance en cela par le gage du feu perpétuel.

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