49. Je suis venu envoyer le feu sur la terre. De ces mots de conclusion, on peut facilement déduire que ce fut l’un des derniers discours du Christ, et qu’il n’est pas rapporté par Luc au bon endroit. Mais le sens est que Christ a introduit dans le monde la plus grande confusion, comme s'il avait eu l'intention de mêler le ciel et la terre. L'Évangile est métaphoriquement comparé au feu, parce qu'il change violemment la face des choses. Les disciples ayant faussement imaginé que, pendant qu'ils seraient à l'aise et endormis, le royaume de Dieu viendrait, le Christ déclare au contraire qu'il doit d'abord y avoir une terrible conflagration pour allumer le monde. Et comme certains débuts de celui-ci faisaient déjà leur apparition, le Christ encourage les disciples par cette même considération, à savoir qu'ils ressentent déjà la puissance de l'Évangile. «Quand de grandes agitations, dit-il, vont déjà commencer à s'enflammer, c'est si loin d'être une raison pour laquelle vous devriez trembler, que c'est plutôt un terrain de forte confiance; et, pour ma part, je me réjouis que ce fruit de mes travaux soit visible. De la même manière, tous les ministres de l'Évangile doivent s'appliquer cela à eux-mêmes, afin que, lorsqu'il y a des troubles dans le monde, ils soient employés plus diligemment à leur devoir. Il convient d'observer aussi que le même feu de doctrine, quand il brûle de tous côtés, consomme la balle et la paille, mais purifie l'argent et l'or.

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