13 Je ne pense pas avoir moi-même encore appréhendé Il ne remet pas ici en cause le certitude de son salut, comme s'il était encore en suspens, mais répète ce qu'il avait dit auparavant - qu'il visait toujours à faire plus de progrès, parce qu'il n'avait pas encore atteint la fin de sa vocation. Il le montre immédiatement après, en disant qu'il avait l'intention de cette seule chose, laissant tout le reste. Maintenant, il compare notre vie à un hippodrome, dont Dieu nous a tracé les limites pour courir. Car comme cela ne profiterait à rien au coureur d'avoir quitté le point de départ, à moins qu'il ne s'avance vers le but, nous devons donc aussi poursuivre notre vocation jusqu'à la mort, et ne pas cesser tant que nous n'avons pas obtenu ce que nous cherchons. Plus loin, comme le chemin est tracé au coureur, afin qu'il ne se fatigue pas sans raison en errant dans cette direction ou dans celle-là, de même il y a aussi un but qui nous est assigné, vers lequel nous devons orienter notre course sans détour; et Dieu ne nous permet pas de nous promener sans attention. Troisièmement, comme le coureur a besoin d'être libre de tout enchevêtrement, et de ne pas arrêter sa course en raison de tout obstacle, mais doit continuer son cours en surmontant tous les obstacles, nous devons donc prendre garde à ne pas appliquer notre esprit ou notre cœur à tout ce qui peut détourner l'attention, mais doit, au contraire, en faire notre effort, afin que, libres de toute distraction, nous puissions appliquer tout le penchant de notre esprit exclusivement à l'appel de Dieu. Ces trois choses que Paul comprend en une seule similitude. Quand il dit qu'il fait cette seule chose, et oublie tout ce qui se trouve derrière, il laisse entendre son assiduité et exclut tout ce qui est propre à distraire. Quand il dit qu'il presse vers la marque, il laisse entendre qu'il ne s'éloigne pas du chemin.

Oublier ce qui se trouve derrière Il fait allusion aux coureurs, qui ne détournent pas les yeux dans aucune direction, de peur de ralentir la vitesse de leur parcours, et, surtout, ne regardez pas en arrière pour voir combien de terrain ils ont parcouru, mais hâtez-vous d'avancer sans relâche vers le but, ainsi Paul nous enseigne, qu'il ne pense pas à ce qu'il a été, ni à ce qu'il a fait, mais simplement se précipite vers le but fixé, et cela aussi, avec une telle ardeur, qu'il y court pour ainsi dire les bras tendus. Car une métaphore de cette nature est impliquée dans le participe qu'il emploie. (191)

Si quelqu'un remarque, en guise d'objection, que le souvenir de notre vie passée sert à nous éveiller, à la fois parce que les faveurs qui nous ont déjà été accordées nous encouragent à nourrir l'espérance, et parce que nous sommes avertis par notre péchés pour modifier notre cours de vie, je réponds, que des pensées de cette nature ne détournent pas notre regard de ce qui est devant nous vers ce qui est derrière, mais aident plutôt notre vision, afin que nous discernions plus distinctement le but. Paul, cependant, condamne ici un tel regard en arrière, car cela détruit ou altère l'empressement. Ainsi, par exemple, si quelqu'un se persuade qu'il a fait des progrès suffisamment importants, estimant qu'il en a assez fait, il deviendra indolent et se sentira enclin à livrer la lampe (192) à d'autres; ou, si quelqu'un regarde en arrière avec un sentiment de regret pour la situation qu'il a abandonnée, il ne peut pas appliquer tout son esprit à ce dans quoi il est engagé. Telle était la nature des pensées dont l'esprit de Paul exigeait d'être s'est détourné, s'il voulait vraiment suivre l'appel du Christ. Cependant, comme il a été fait ici mention de l'effort, du but, du cours, de la persévérance, de peur que quiconque n'imagine que le salut consiste en ces choses, ou ne doive même attribuer à l'industrie humaine ce qui vient d'un autre quartier, en vue de signaler la cause de toutes ces choses, ajoute-t-il - en Christ Jésus

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