1 Bénissez Jéhovah, ô mon âme! Après s'être exhorté à louer Dieu, le psalmiste ajoute qu'il y a matière abondante pour un tel exercice; se condamnant ainsi indirectement lui-même et les autres d'ingratitude, si les louanges de Dieu, que rien ne doit être mieux connue ou plus célébrée, sont ensevelies par le silence. En comparant la lumière avec laquelle il représente Dieu comme aligné à un vêtement, il laisse entendre, que bien que Dieu soit invisible, sa gloire est assez visible. Dans le respect de son essence, Dieu habite sans aucun doute dans une lumière inaccessible; mais comme il irradie le monde entier par sa splendeur, c'est le vêtement dans lequel Celui, qui est caché en lui-même, nous apparaît d'une manière visible. La connaissance de cette vérité est de la plus haute importance. Si les hommes tentent d'atteindre la hauteur infinie à laquelle Dieu est exalté, bien qu'ils volent au-dessus des nuages, ils doivent échouer au milieu de leur course. Ceux qui cherchent à le voir dans sa majesté nue sont certainement très insensés. Afin que nous puissions jouir de sa lumière, il doit venir voir avec ses vêtements; c'est-à-dire que nous devons jeter les yeux sur le très beau tissu du monde dans lequel il souhaite être vu par nous, et ne pas être trop curieux et téméraire dans la recherche de son essence secrète. Or, puisque Dieu se présente à nous vêtu de lumière, ceux qui cherchent des prétextes pour vivre sans le savoir, ne peuvent prétendre, pour excuser leur paresse, qu'il est caché dans les ténèbres profondes. Quand on dit que les cieux sont un rideau, cela ne veut pas dire que sous eux Dieu se cache, mais que par eux sa majesté et sa gloire se manifestent; étant, pour ainsi dire, son pavillon royal.

Continue après la publicité
Continue après la publicité