3. Pose des poutres de ses chambres dans les eaux David procède maintenant à l'explication au plus grand longueur ce qu'il avait brièvement déclaré sous la figure du vêtement de Dieu. La portée du passage est brièvement celle-ci, que nous n'avons pas besoin de percer notre chemin au-dessus des nuages ​​dans le but de trouver Dieu, car il nous rencontre dans le tissu du monde, et expose partout à notre vue des scènes de la description la plus vive. . Afin que nous n'imaginions pas qu'il y ait quelque chose en lui dérivé, comme si, par la création du monde, il recevait un ajout à sa perfection et à sa gloire essentielles, nous devons nous rappeler qu'il se revêt de cette robe pour nous. La représentation métaphorique de Dieu, comme posant les poutres de ses chambres dans les eaux, semble quelque peu difficile à comprendre; mais c'était le dessein du prophète, d'une chose incompréhensible pour nous, de nous ravir avec la plus grande admiration. À moins que les poutres ne soient substantielles et solides, elles ne pourront même pas supporter le poids d'une maison ordinaire. Quand, donc, Dieu fait des eaux la fondation de son palais céleste, qui peut ne pas s'étonner d'un miracle si merveilleux? Quand nous prenons en compte notre lenteur d'appréhension, de telles expressions hyperboliques ne sont nullement superflues; car c'est difficilement qu'ils s'éveillent et nous permettent d'atteindre ne serait-ce qu'une petite connaissance de Dieu.

Ce que signifie son marchant sur les ailes du vent, est rendu plus évident à partir du verset suivant, où il est dit, que les vents sont ses messagers Dieu chevauche les nuages, et est porté sur les ailes du vent, dans la mesure où il conduit les vents et les nuages ​​à son gré, et en les envoyant ici et là aussi vite qu'il veut, montre par là les signes de sa présence. Par ces mots, on nous apprend que les vents ne soufflent pas par hasard, ni les éclairs éclairés par une impulsion fortuite, mais que Dieu, dans l'exercice de son pouvoir souverain, gouverne et contrôle toutes les agitations et perturbations de l'atmosphère. De cette doctrine, on peut tirer un double avantage. En premier lieu, si à tout moment des vents nocifs se manifestent, si le vent du sud corrompe l'air, ou si le vent du nord brûle le maïs, et non seulement arracher les arbres par la racine, mais renverser les maisons, et si d'autres vents détruisent la fruits de la terre, nous devons trembler sous ces fléaux de la Providence. En second lieu, si, au contraire, Dieu modère la chaleur excessive par une douce brise rafraîchissante, s'il purifie l'atmosphère polluée par le vent du nord, ou s'il humidifie le sol desséché par les vents du sud; en cela nous devons contempler sa bonté.

Comme l'apôtre, qui écrit aux Hébreux, (Hébreux 1:7) cite ce passage et l'applique aux anges, les auteurs grecs et latins ont presque unanimement considéré David comme ici parlant allégoriquement. De même, parce que Paul, en citant Psaume 19:4, dans son épître aux Romains, (Romains 10:18) semble pour appliquer aux apôtres ce qui y est dit concernant les cieux, tout le psaume a été exposé de manière injudicieuse comme s'il s'agissait d'une allégorie. (179) Le dessein de l'apôtre, dans cette partie de l'Épître aux Hébreux mentionnée, n'était pas simplement d'expliquer l'esprit du prophète en ce lieu ; mais puisque Dieu nous est pour ainsi dire manifesté visiblement dans un miroir, l'apôtre établit très correctement l'analogie entre l'obéissance que les vents cèdent manifestement et perceptiblement à Dieu et cette obéissance qu'il reçoit des anges. En bref, le sens est que, comme Dieu utilise les vents comme ses messagers, les fait tourner çà et là, les calme et les élève quand bon lui semble, que par leur ministère il peut déclarer sa puissance, ainsi les anges ont été créés pour exécuter. ses commandes. Et certes, nous ne profitons guère à la contemplation de la nature universelle, si nous ne voyons avec les yeux de la foi cette gloire spirituelle dont une image nous est présentée dans le monde.

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