8. J'ai mis Jéhovah, etc. Le psalmiste montre à nouveau la fermeté et la stabilité de sa foi. Mettre Dieu devant nous n'est rien d'autre que de garder tous nos sens liés et captifs, afin qu'ils ne puissent pas s'épuiser et s'égarer après tout autre objet. Nous devons le regarder avec d'autres yeux que ceux de la chair, car nous serons rarement capables de le percevoir si nous n'élevons notre esprit au-dessus du monde; et la foi nous empêche de lui tourner le dos. Le sens, par conséquent, est que David a gardé son esprit si intensément fixé sur la providence de Dieu, pour être pleinement persuadé, que chaque fois qu'une difficulté ou une détresse lui arriverait, Dieu serait toujours à portée de main pour l'aider. Il ajoute aussi, continuellement, pour nous montrer comment il dépendait constamment de l'aide de Dieu, de sorte que, au milieu des divers conflits avec lesquels il était agité, aucune la peur du danger pouvait lui faire tourner les yeux vers n'importe quel autre quartier que Dieu en quête de secours. Et ainsi, nous devons tant dépendre de Dieu pour continuer à être pleinement persuadés de sa proximité avec nous, même quand il semble être éloigné de nous. Quand nous aurons ainsi tourné nos yeux vers lui, les masques et les vaines illusions de ce monde ne nous tromperont plus.

Parce qu'il est à ma droite. J'ai lu cette deuxième clause comme une phrase distincte de la précédente. Pour les relier comme certains le font de cette manière, J'ai mis le Seigneur continuellement devant moi, car il est à ma droite, donnerait un maigre sens à les paroles, et enlevez une grande partie de la vérité qui y est enseignée, comme cela ferait dire à David, qu'il a mesuré la présence de Dieu selon l'expérience qu'il en a eue; une façon de parler qui ne serait pas du tout en devenir. Je considère donc les paroles, J'ai mis le Seigneur continuellement devant moi, comme une phrase complète, et David a mis le Seigneur devant lui dans le but de constamment le réparer dans tous ses dangers. Pour son plus grand encouragement à bien espérer, il pose devant lui ce que signifie avoir l’aide et la sollicitude paternelle de Dieu, à savoir que cela implique de garder ferme et insensible son propre peuple avec lequel il est présent. David se considère alors à l'abri de tous les dangers et se promet une certaine sécurité, car, avec les yeux de la foi, il voit Dieu comme présent avec lui. De ce passage, on nous fournit un argument qui renverse la fabrication des Sorbonistes, (330) que les fidèles sont dans le doute par rapport à leur persévérance finale; car David, en termes très clairs, étend sa confiance en la grâce de Dieu jusqu'au temps à venir. Et, certainement, ce serait une condition très misérable d'être dans, de trembler dans l'incertitude à chaque instant, n'ayant aucune assurance de la continuation de la grâce de Dieu envers nous.

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