3. Pourtant, tu es saint. En hébreu, c'est proprement, Et tu es saint: mais la copule ו , vau , devrait, sans aucun doute, être rendu par la particule adversative encore. Certains pensent que l'état éternel et immuable de Dieu est ici mis en opposition avec les afflictions vécues par David; (504) mais je ne peux pas souscrire à cet avis. Il est plus simple et naturel de voir le langage comme un sens, que Dieu s'est toujours montré aimable envers son peuple élu. Le sujet traité ici n'est pas ce que Dieu est au ciel, mais ce qu'il s'est montré envers les hommes. On peut se demander si David, en ces termes, aggrave sa plainte, en insinuant qu'il est la seule personne qui n'obtient rien de Dieu? ou si, en brandissant ces paroles comme un bouclier devant lui, il repousse la tentation avec laquelle il a été assailli, en montrant à sa vue cette vérité, que Dieu est le délivreur continuel de son peuple? J’admets que ce verset est une expression supplémentaire de la grandeur de la douleur de David; mais je ne doute pas qu'en utilisant ce langage, il en cherche un remède contre sa méfiance. C'était une tentation dangereuse de se voir abandonné par Dieu; et, en conséquence, de peur qu'en y pensant continuellement, il ne la nourrisse, il se tourna vers la contemplation des preuves constantes de la grâce de Dieu, dont il pourrait s'encourager, dans l'espoir d'obtenir du secours. Il ne voulait donc pas seulement se demander comment Dieu, qui avait toujours traité avec miséricorde son peuple, devait maintenant, oubliant pour ainsi dire sa propre nature, laisser ainsi un homme misérable sans aucun secours ni réconfort; mais il prend aussi un bouclier pour se défendre contre les fléchettes enflammées de Satan. Il appelle Dieu saint, parce qu'il continue toujours comme lui. Il dit qu'il habite les louanges d'Israël; parce que, en faisant preuve d'une telle libéralité envers les élus, au point de leur accorder continuellement des bénédictions, il leur a fourni de la matière pour des louanges et des actions de grâces continues. A moins que Dieu ne nous fasse goûter à sa bonté en nous faisant du bien, nous devons nécessairement devenir muets en ce qui concerne la célébration de sa louange. Comme David faisait partie du nombre de ce peuple élu, il s'efforce, en opposition à tous les obstacles que la méfiance pourrait suggérer comme se dressant sur le chemin, de nourrir l'espoir qu'il sera enfin uni à ce corps pour chanter avec eux le louanges de Dieu.

Continue après la publicité
Continue après la publicité