Psaume 22:1

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Ici l'orateur, le Messie, parlant par la prophétie de son serviteur David, plonge immédiatement au milieu de son cri amer d'angoisse qui marqua le point culminant de sa souffrance sur la croix. La prophétie et l'accomplissement se rejoignent ici ; nous sommes transportés mille ans dans le futur jusqu'au Calvaire, le Mont de la Souffrance. C'est là que le Christ a crié ces mots, alors qu'il sentait la damnation de l'enfer se refermer sur lui, Matthieu 27:45 .

Ce n'était pas seulement l'amour paternel de Dieu, son Père céleste et Roi, qui s'était retiré du Christ en ces heures terribles de souffrance indicible, mais sa bonté même l'avait également abandonné. Sans le moindre réconfort et consolation Il a enduré les tortures des damnés. Cette souffrance était si insondable que le Messie lui-même s'est senti contraint de demander : Pourquoi ? Le conseil de Dieu ; avec laquelle il s'était déclaré de toute éternité en parfaite harmonie, était pour le moment caché à sa conscience.

Et pourtant, il s'accroche à Dieu comme à son Dieu et Père, son cri de misère atroce prouvant ainsi l'appel tout-puissant de la victoire avec lequel le Messie a vaincu l'enfer et toutes ses armées. Pourquoi es-Tu si loin de M'aider, et des paroles de Mon rugissement ? Au contraire, loin de Mon aide sont les paroles de Mon rugissement. Le cri déchirant du Messie sur son abandon de Dieu est ici expliqué et étendu. Le cri de sa douleur et de sa torture prit la nature d'un rugissement ; elle s'éleva d'en haut, pendant une éternité d'agonie, sans pourtant lui apporter son secours.