1. Donnez à Jéhovah, fils des puissants. Le dessein de David était sans aucun doute d'amener tous les hommes à adorer et à vénérer Dieu; mais comme il est plus difficile de réduire à l'ordre les grands hommes qui excellent en rang, il s'adresse expressément à eux. Il est évident que la LXX, en donnant la traduction, fils de béliers, (605) ont été induits en erreur par l'affinité des mots hébreux. (606) Au sujet de la signification du mot, en effet, les commentateurs juifs sont tous d'accord; mais lorsqu'ils commencent à parler de sa signification, ils le pervertissent et l'obscurcissent par les commentaires les plus effrayants. Certains l'exposent des anges, (607) certaines des étoiles; et d'autres diront que par les grands hommes auxquels il est fait référence, on entend les saints pères. Mais David avait seulement l'intention d'humilier les princes de ce monde, qui, enivrés d'orgueil, lèvent les cornes contre Dieu. C'est donc la raison pour laquelle il présente Dieu, d'une voix formidable, soumise par les tonnerres, les tempêtes de grêle, les tempêtes et les éclairs, ces géants têtus et au cou raide, qui, s'ils ne sont pas frappés de peur, refusent de craignez toute puissance céleste. On voit donc pourquoi, passant par les autres, il dirige son discours particulièrement vers les fils des puissants. La raison en est qu'il n'y a rien de plus commun chez eux que d'abuser de leur rang élevé par des actes impies, alors qu'ils s'arrogent follement toutes les prérogatives divines. Au moins, pour se soumettre modestement à Dieu et, conscients de leur fragilité, dépendre de sa grâce, il faut en quelque sorte les contraindre par la force. David leur ordonne donc de donner la force à Jéhovah, parce que, trompés par leurs imaginations perfides, ils pensent que le pouvoir qu'ils possèdent leur est fourni par certains autre quartier que du ciel. En bref, il les exhorte à mettre de côté leur orgueil et leur fausse opinion sur leur propre force, et à glorifier Dieu comme il le mérite. Par la gloire du nom de Dieu, (ver. 2,) il veut dire ce qui est digne de sa majesté, dont les grands hommes de ce monde ont coutume de le priver. La répétition montre également qu’ils doivent être vivement exhortés avant qu’une reconnaissance appropriée ne leur soit extorquée. Par l'éclat du sanctuaire de Dieu (608) doit être compris, pas le paradis comme certains pensez, mais le tabernacle de l'alliance, orné des symboles de la gloire divine, comme le montre le contexte. Et le prophète fait délibérément mention de ce lieu, dans lequel le vrai Dieu s'était manifesté, que tous les hommes, disant adieu à la superstition, devraient se livrer au pur culte de Dieu. Il ne suffirait pas d'adorer une puissance céleste, mais le Dieu unique et immuable seul doit être adoré, ce qui ne peut se produire tant que le monde n'est pas récupéré de toutes les inventions et services insensés forgés dans le cerveau des hommes.

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