7. Ô Jéhovah! de ton bon plaisir. Ce verset décrit la différence qui existe entre la confiance fondée sur la parole de Dieu et la sécurité charnelle qui découle de la présomption. Les vrais croyants, lorsqu'ils s'appuient sur Dieu, ne négligent pas pour cela la prière. Au contraire, en regardant attentivement la multitude de dangers qui les assaillent et les multiples exemples de fragilité humaine qui passent devant leurs yeux, ils prennent leur avertissement et déversent leur cœur devant Dieu. Le prophète a maintenant failli à son devoir sur cette question; car, en s'ancrant sur sa richesse et sa tranquillité actuelles, ou en étendant ses voiles aux vents prospères, il ne dépendait pas de la libre faveur de Dieu de manière à être prêt à tout moment à remettre entre ses mains les bénédictions qu'il lui avait accordé. Le contraste doit être observé entre cette confiance de stabilité qui naît de l'absence de trouble et celle qui repose sur la gracieuse faveur de Dieu. Quand David dit que la force a été établie sur sa montagne, certains interprètes l'expliquent de la montagne de Sion. D'autres entendent par là une place forte ou une tour fortifiée, car jadis les forteresses étaient généralement construites sur des montagnes et des endroits élevés. Je comprends métaphoriquement le mot pour signifier un soutien solide, et donc admettre volontiers que le prophète fait allusion à la montagne de Sion. David blâme ainsi sa propre folie, car il ne considérait pas, comme il aurait dû le faire, qu’il n’y avait pas de stabilité dans le nid qu’il s’était formé, mais dans la seule bonne volonté de Dieu.

Tu as caché ta face. Ici, il avoue que, après avoir été privé des dons de Dieu, cela a servi à purger son esprit en quelque sorte par la médecine de la maladie de la confiance perverse. Une méthode merveilleuse et incroyable sûrement, que Dieu, en cachant son visage, et comme il provoquait les ténèbres, ouvrait les yeux de son serviteur, qui ne voyait rien dans la grande lumière de la prospérité. Mais il faut donc que nous soyons violemment secoués, pour chasser les illusions qui à la fois étouffent notre foi et entravent nos prières, et qui nous stupéfient absolument d'un engouement apaisant. Et si David avait besoin d'un tel remède, ne présumons pas que nous soyons doués d'un état de cœur si bon qu'il nous rend inutile d'être dans le besoin, afin de nous ôter cette confiance charnelle, qui est comme c'était une réplétion malade qui, autrement, nous étoufferait. Nous n'avons donc aucune raison de nous étonner, bien que Dieu nous cache souvent son visage, quand sa vue, même lorsqu'elle brille sereinement sur nous, nous rend si misérablement aveugles.

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