7. Tu as donné plus de joie à mon cœur. Par une autre comparaison, il exprime et illustre mieux la force de son affection, montrant que, ayant obtenu le bien auquel il aspirait, il n’envie pas le moins du monde la richesse et les plaisirs des autres, mais est tout à fait satisfait de son propre sort. En somme, il eut plus de satisfaction à voir rayonner sur lui le visage réconcilié de Dieu que s'il avait possédé des greniers pleins de blé et des caves pleines de vin. (61) Les interprètes ne sont pas d'accord sur le mot מעת , me-eth, que nous avons traduit, dans le temps. Certains donnent ce rendu, Tu as mis la joie dans mon cœur, Depuis le temps que leur le maïs et le vin ont augmenté; comme si David l'avait dit, je me réjouis quand je vois mes ennemis prospérer dans le monde. (62) Mais l'ancienne traduction me paraît beaucoup plus appropriée; selon laquelle David déclare qu'il se réjouit plus en faveur de Dieu seul, que les hommes terrestres se réjouissent lorsqu'ils jouissent de toutes les bonnes choses terrestres, du désir dont ils sont généralement enflammés. Il les avait représentés comme si attachés et dépendants à la poursuite de la prospérité du monde, qu'ils ne se soucient guère de Dieu; et maintenant il ajoute que leur joie dans l'abondance et l'augmentation de leur vin et de leur blé n'est pas aussi grande que sa joie dans le sens de la bonté divine seule. Ce verset contient des instructions très utiles. Nous voyons combien les hommes terrestres, après avoir méprisé la grâce de Dieu, et se sont plongés sur la tête et les oreilles dans des plaisirs transitoires, sont si loin d'en être satisfaits, que leur abondance même enflamme davantage leurs désirs; et ainsi, au milieu de leur plénitude, une inquiétude secrète met leur esprit mal à l'aise. Jamais donc nous n'obtiendrons une paix intacte et une joie solide tant que la faveur de Dieu ne brillera pas sur nous. Et bien que les fidèles désirent et recherchent aussi leurs conforts mondains, ils ne les poursuivent pas avec une ardeur immodérée et irrégulière; mais peut supporter patiemment d'en être privé, pourvu qu'ils se sachent être les objets des soins divins.

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