17. La foi est alors en entendant, etc. Nous voyons par cette conclusion ce que Paul avait vu la gradation qu'il a formée; c'était pour montrer que partout où se trouve la foi, Dieu y a déjà donné une preuve de son élection ; et puis, qu'il, en versant sa bénédiction sur le ministère de l'Évangile, pour illuminer l'esprit des hommes par la foi, et ainsi les amener à invoquer son nom, avait ainsi témoigné que les Gentils furent admis par lui dans une participation à l'héritage éternel.

Et c'est un passage remarquable en ce qui concerne l'efficacité de la prédication; car il témoigne que par elle la foi est produite. Il avait en effet déclaré auparavant que cela ne sert à rien; mais que lorsqu'il plaît au Seigneur de travailler, cela devient l'instrument de sa puissance. Et en effet, la voix de l'homme ne peut en aucun cas pénétrer dans l'âme; et l'homme mortel serait trop élevé, si on lui disait qu'il avait le pouvoir de nous régénérer; la lumière aussi de la foi est quelque chose de plus sublime que ce qui peut être véhiculé par l'homme: mais toutes ces choses ne sont pas des obstacles, que Dieu ne doit pas travailler efficacement par la voix de l'homme, afin de créer la foi en nous par son ministère.

Il faut en outre remarquer que la foi n'est fondée sur rien d'autre que la vérité de Dieu; car Paul ne nous enseigne pas que la foi naît d'aucune autre sorte de doctrine, mais il la limite expressément à la parole de Dieu; et cette restriction aurait été inappropriée si la foi pouvait reposer sur les décrets des hommes. Loin donc de tous les artifices des hommes quand on parle de la certitude de la foi. De là aussi la vanité papale concernant la foi implicite tombe au sol, parce qu'elle arrache la foi à la parole; et plus détestable encore est ce blasphème, que la vérité de la parole reste suspendue jusqu'à ce que l'autorité de l'Église l'établisse.

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