14. Pour si ceux qui sont de la loi, etc. Il prend son argument de ce qui est impossible ou absurde, que la faveur qu'Abraham a obtenue de Dieu, ne lui a pas été promise par aucun accord légal, ni par aucune considération des œuvres; car si cette condition avait été interposée - que Dieu ne favoriserait que ceux qui ont été adoptés qui méritaient, ou qui exécutaient la loi, personne n'aurait pu oser se sentir sûr qu'elle lui appartenait: car qui est là si conscient de tant de perfection que peut-il se sentir assuré que l'héritage lui est dû par la justice de la loi? La foi serait donc vide; car une condition impossible ne maintiendrait pas seulement l'esprit des hommes en suspens et en anxiété, mais les remplirait aussi de peur et de tremblement: et ainsi l'accomplissement des promesses serait annulé; car ils ne sont utiles que lorsqu'ils sont reçus par la foi. Si nos adversaires avaient des oreilles pour entendre cette seule raison, le différend entre nous pourrait facilement être réglé.

L'apôtre suppose comme une chose indubitable, que les promesses ne seraient en aucun cas efficaces si elles n'étaient pas reçues avec une pleine assurance d'esprit. Mais que serait le cas si le salut des hommes était basé sur l'observation de la loi? les consciences n'auraient aucune certitude, mais seraient harcelées d'une perpétuelle inquiétude et sombreraient enfin dans le désespoir; et la promesse elle-même, dont l'accomplissement dépendait de l'impossible, disparaîtrait aussi sans produire aucun fruit. Éloignez-vous donc de ceux qui enseignent aux gens ordinaires à chercher le salut pour eux-mêmes par les œuvres, vu que Paul déclare expressément que la promesse est abolie si nous dépendons des œuvres. Mais il est surtout nécessaire que cela soit connu, que quand on se fie aux œuvres, la foi est réduite à rien. Et c'est pourquoi nous apprenons aussi ce qu'est la foi, et quelle sorte de justice doit être celle des œuvres, en laquelle les hommes peuvent se fier en toute sécurité.

L'apôtre nous enseigne que la foi périt, sauf si l'âme repose sur la bonté de Dieu. La foi n'est donc pas une connaissance nue ni de Dieu ni de sa vérité; ce n'est pas non plus une simple persuasion que Dieu est, que sa parole est la vérité; mais une connaissance certaine de la miséricorde de Dieu, qui est reçue de l’évangile, et apporte la paix de la conscience à l’égard de Dieu et le repos de l’esprit. La somme des choses est donc la suivante: si le salut dépend de l'observation de la loi, l'âme ne peut avoir aucune confiance en la respectant, oui, que toutes les promesses que Dieu nous a offertes deviendront nulles: nous devons donc devenir misérables. et perdu, si nous sommes renvoyés aux œuvres pour découvrir la cause ou la certitude du salut.

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