Et quand il vit cela, il se leva et partit pour sa vie, c'est-à-dire pour sauver sa vie : ce qui peut être indiqué, qu'il ne s'est pas enfui de Jizreel par la main ou la direction du Seigneur, par laquelle il y était venu ; mais à cause de sa propre peur et appréhension du danger. On aurait pu s'attendre, après une manifestation si publique et sensée de la gloire de Dieu, et une décision si claire de la controverse dépendant entre lui et Baal, à l'honneur d'Elie, la confusion des prophètes de Baal, et la satisfaction universelle du gens; après qu'ils eurent vu le feu et l'eau venir du ciel à la prière d'Élie, et tous deux en miséricorde envers eux ; l'un, car il signifiait l'acceptation de leur offrande ; l'autre car il rafraîchissait leur héritage fatigué ;que maintenant ils devraient tous, comme un seul homme, être retournés au culte du Dieu d'Israël, et avoir pris Elie pour guide et oracle ; qu'il devait désormais être premier ministre d'État, et ses ordres s'appliquent à la fois au roi et au royaume : mais il en est tout autrement ; il est négligé que Dieu a honoré ; aucun respect ne lui est rendu ; aucun soin pris de lui; mais au contraire, la terre d'Israël, pour laquelle il avait été et aurait pu être une si grande bénédiction, est bientôt rendue trop chaude pour lui.

Comme nous ne lisons aucun ordre de Dieu à Elie de fuir à cette occasion, certains ont été d'avis que c'était une grande faute de sa part de le faire ; et qu'il aurait dû, par tous les moyens, risquer toutes les conséquences, confiant dans la protection divine, et avoir poussé l'avantage qu'il avait gagné par son miracle, en s'efforçant d'amener le peuple à détruire entièrement le culte de Baal, et à restaurer celui de Jéhovah. « Allons-nous le féliciter pour cela ? » (à savoir, s'enfuir pour sa vie), dit Henry; « Nous ne le louons pas. Où était le courage avec lequel il avait affronté Achab et tous les prophètes de Baal ? non, qui l'a gardé par son sacrifice, quand le feu de Dieu est tombé dessus ? Celui qui se tenait intrépide au milieu des terreurs du ciel et de la terre, tremble devant les menaces impuissantes d'une femme fière et passionnée. Seigneur, qu'est-ce que l'homme ?Il ne pouvait que savoir qu'il pourrait être très utile à Israël à ce stade ; et avait toutes les raisons du monde de dépendre de la protection de Dieu pendant qu'il faisait l'œuvre de Dieu ; pourtant il s'enfuit.

Dans son ancien danger, Dieu lui avait ordonné de se cacher, ( 1 Rois 17:3 ,) donc il a supposé qu'il pourrait le faire maintenant. La vérité est, comme l'observe saint Jacques, qu'il était un homme sujet aux mêmes passions que nous ;et c'est probablement en vue de cette partie de sa conduite que l'apôtre a fait cette réflexion. Elie connaissait Jézabel, qu'elle était féroce, cruelle, vindicative et implacable ; qu'en tuant les prêtres de Baal, il avait encouru son déplaisir ; et que pour se venger elle avait toute la puissance du royaume sous son commandement. Ces notions firent une telle impression sur ses esprits, qu'elles le privèrent de cette virile résolution, d'ailleurs si remarquable : il ne manquait pas non plus d'un sage dessein de la Providence, en laissant tomber cette timidité sur son serviteur ; c'était pour lui montrer son imbécillité naturelle et la nécessité qu'il avait de tout temps de l'assistance divine, qui seule pouvait le fortifier d'un esprit d'intrépidité.

C'était pour supprimer tous les petits sentiments d'orgueil et d'arrogance qui pouvaient surgir dans sa poitrine à la contemplation des dons et des grâces qui lui étaient accordés, et des nombreux grands miracles qui étaient opérés par ses mains ; que s'il se glorifiait, il se glorifiait dans le Seigneur, et n'osait prendre aucune part de son honneur pour lui-même. Voir 2 Corinthiens 12:7 . » Calmet et Dodd. Et vint à Beer-Sheeba et y laissa son serviteur Parce qu'il ne voulait pas l'exposer aux périls et aux épreuves auxquels il s'attendait ; et parce qu'il désirait la solitude, afin de converser plus librement avec Dieu.

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