Et quand nous arrivâmes à Rome, le centurion livra les prisonniers au capitaine de la garde ou préfet de la bande prétorienne, selon sa commission. Il était d'usage que les prisonniers qui étaient amenés à Rome soient livrés à cet officier, qui avait la charge des prisonniers d'État. La personne qui occupait maintenant cette fonction était le célèbre Afranius Burrhus. Mais Paul dut habiter seul avec un soldat qui le gardaLe docteur Lardner prouve, d'après Ulpian, que le proconsul devait juger si une personne accusée devait être jetée en prison, ou livrée à un soldat pour être gardée, ou confiée à des cautions, ou confiée à sa parole d'honneur. L'humanité avec laquelle Julius a toujours traité l'apôtre mérite une attention particulière. A Sidon, il lui permit d'aller à terre rendre visite à ses amis chrétiens. Et, quand ils ont fait naufrage sur l'île de Melita, il a empêché les soldats de tuer les prisonniers afin de sauver Paul. Et parce que certains frères de Puteoli ont souhaité que Paul reste avec eux une semaine, il a bien voulu exaucer leur désir.

Et, comme Luc dit que cette digne personne a courtoisement supplié Paul pendant tout le voyage, il peut lui avoir accordé des faveurs qui ne sont pas particulièrement mentionnées. Ceux, cependant, qui sont mentionnés méritent d'être notés, comme des preuves d'estime et d'amour d'un païen très honorable pour l'apôtre. L'estime de Jules pour Paul se fonda d'abord sur l'opinion favorable que Festus, Agrippa et les tribuns s'étaient fait de sa cause, et qu'ils firent sans doute connaître à Jules avant qu'il ne quitte Césarée. Mais son estime pour l'apôtre a dû augmenter de ce qu'il a lui-même observé au cours de leur connaissance. Car, dans sa conversation, Paul exprimait des vues si justes de Dieu et de la religion, et des devoirs de la morale ; et, dans ses actions, a montré une telle bienveillance envers les hommes, et un tel souci de leur intérêt réel, comme ne pouvait manquer de l'aimer d'un si grand ami de la vertu, comme semble l'avoir été ce centurion. D'ailleurs, si Paul était représenté à Julius comme un homme capable de faire des miracles, cette circonstance seule l'inciterait à le traiter avec beaucoup de respect.

Et plus particulièrement, lorsqu'il devint lui-même témoin de l'accomplissement de la prédiction de Paul concernant leur naufrage, et des guérisons miraculeuses qu'il accomplit sur les malades, dans l'île de Melita. Julius donc, ayant une si grande amitié pour Paul, et peut-être une opinion favorable de la doctrine chrétienne, on peut supposer que lorsqu'il livra les prisonniers à Afranius Burrhus, qui était alors préfet du prétoire, il rendit justice à Paul. en le représentant, non-seulement comme entièrement innocent de tout crime réel, mais comme un homme d'une probité singulière, hautement favorisé de Dieu et doué de pouvoirs extraordinaires. A cette représentation, ainsi qu'à la lettre de Festus, l'apôtre devait probablement l'indulgence qui lui fut témoignée dès son arrivée à Rome. Car il n'a pas été enfermé dans une prison commune,

C'est la chaîne dont Paul parle si souvent dans ses épîtres, l'appelant ses liens ; et qu'il montra aux Juifs, lorsqu'ils vinrent à lui le troisième jour après son arrivée. Qui, qui avait rencontré Paul dans ces liens, aurait deviné son vrai caractère et l'aurait imaginé comme l'un des hommes les plus droits, bienveillants et généreux ? Pourtant tel l'était indubitablement l'apôtre. Voir Macknight et Doddridge.

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