Les yeux des deux De leurs esprits et de leurs consciences, qui jusque-là avaient été fermés et aveuglés par les arts du diable ; ont été ouverts comme Satan le leur avait promis, bien que dans un sens très différent. Maintenant, quand il était trop tard, ils virent le bonheur dont ils étaient tombés et la misère dans laquelle ils étaient tombés. Ils virent que Dieu était irrité, sa faveur perdue et son image perdue. Ils ressentaient dans leur esprit un désordre dont ils n'avaient jamais eu conscience auparavant. Ils virent dans leurs membres une loi luttant contre la loi de leur esprit, et les captivant à la fois au péché et à la colère ; ils virent qu'ils étaient nus c'est-à-dire qu'ils étaient déshabillés, privés de tous les honneurs et joies de leur état paradisiaque, et exposés à toutes les misères qu'on pouvait justement attendre d'un Dieu en colère ; exposés au mépris et à l'opprobre du ciel, de la terre et de leur propre conscience.

Et ils cousirent , ou placèrent ensemble des feuilles de figuier Et, pour couvrir au moins une partie de leur honte les uns des autres, se firent des tabliers. Voyez ici quelle est communément la folie de ceux qui ont péché : ils sont plus soucieux de sauver leur crédit devant les hommes, que d'obtenir leur pardon de Dieu !

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