Lorsqu'il fit mention de l'arche de Dieu, Éli se supporta de ses calamités privées ; mais il n'apprit pas plus tôt la perte de l'arche, que son cœur lui manqua, et son souci de la religion l'affecta de la manière la plus profonde ; car, sauf qu'il était un père trop indulgent, il paraît avoir été un digne homme. Il a jugé Israël quarante ans, ce qui a certainement aggravé la calamité de sa famille. Plus il s'élevait haut et longtemps, plus sa chute était terrible. Les Juifs observent que le jour de sa mort, Dieu abandonna son tabernacle à Shiloh, ayant livré sa force en captivité. Voir Psaume 78:60 .

M. Saurin fait remarquer à propos d'Eli, qu'il était plus malheureux que blâmable, si l'on peut juger de ses malheurs au tribunal de chair et de sang ; puisque ses crimes procédaient moins d'un esprit de rébellion contre les lois divines, que d'un principe de faiblesse pour une famille envers laquelle l'indulgence semble si excusable. Mais plus notre tendresse pour nos enfants est grande, plus elle risque d'exciter la colère de Dieu lorsqu'elle se détache des liens qui nous unissent à lui ; liens auxquels tous les autres doivent donner lieu, et qui seront toujours les plus agréables aux créatures raisonnables, que Dieu permet de l'aimer, et qu'il daigne lui-même honorer de son amour.

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