Les paroles des hommes de Juda étaient plus féroces, etc. — C'était une lutte naturelle entre une plus grande puissance et une relation plus proche ; l'un et l'autre revendiquent une préférence que l'un et l'autre ne peuvent avoir ; et que ceux de parenté plus proche dans ce cas auraient dû céder, à la fois en point de prudence et d'affection pour leur ami ; ce que les hommes de Juda n'ont pas fait.

RÉFLEXIONS. — 1° Le vieux et bon Barzillaï, après toutes les bontés qu'il avait témoignées au roi de Mahanaïm, vient lui présenter ses derniers hommages et l'accompagner jusqu'au Jourdain à son retour.

1. David lui avait une grande dette pendant son exil ; car, étant un homme de vaste domaine, et généreux comme il était grand, il avait généreusement servi les besoins du roi et de ses serviteurs pendant leur campement à Mahanaïm. Noter; Les richesses sont alors vraiment des bénédictions lorsqu'elles sont possédées par des hommes d'esprit généreux et généreusement administrées pour soutenir l'innocence opprimée et les indigents méritants.

2. David, conscient de sa bonté, décide maintenant de lui faire amplement amende honorable, l'invite avec lui à Jérusalem, avec les assurances les plus aimables qu'il ne manquera d'aucun confort que son palais pourrait se permettre, et sera un invité constant et bienvenu à sa table . Noter; Un cœur reconnaissant est heureux de pouvoir récompenser ses bons amis.

3. Barzillai professe les plus profondes reconnaissances pour l'offre généreuse du roi, une récompense dépassant de loin ses pauvres services : mais, sombrant maintenant sous l'âge et les infirmités, supplie le roi de l'excuser de ne pas accepter l'aimable invitation ; il ne serait qu'un fardeau inutile pour le roi ; le temps des délices d'une cour était passé avec lui ; à quatre-vingt-dix, les friandises avaient perdu leur saveur, et les chants mélodiques n'étaient plus enchanteurs : il lui convenait désormais de ne plus partir dans la vie, mais de se préparer à la mort, et d'être recueilli au sépulcre de ses pères. Mais pour ne pas méconnaître les faveurs du roi, s'il choisit que son fils Chimham assistera sa majesté à la cour, il le recommandera à ses égards.

Noter; (1.) Les esprits nobles comptent tout ce qu'ils font pour servir leurs amis mais peu. (2.) Le jour où le Fils de David apparaîtra dans son royaume, ses saints seront émerveillés par la récompense exceptionnelle accordée à leurs services sans valeur. (3.) Il est temps pour les vieillards d'en finir avec les cours et les délices des sens ; ceux qui sont si près de la tombe n'ont qu'une affaire convenable, c'est de se retirer et d'y pourvoir.

4. David embrasse volontiers la proposition, et assure son vieil ami, qu'il ne peut rien demander qu'il ne fera pour lui ; puis avec un baiser d'affection le congédie avec sa bénédiction, le remerciant pour la bonté passée, et priant que Dieu soit avec lui. Sur laquelle le bon Bar-zillai revient sur son heureuse retraite à Rogelim.
2°, David avance maintenant paisiblement pour prendre possession de son royaume, lorsqu'un incident inattendu interrompt et atténue son confort.


1. Les hommes de Juda et une partie des hommes d'Israël furent avancés à Guilgal, lorsque le reste des tribus les rencontra ; se croyant méprisés et jaloux de vouloir s'attirer les faveurs du roi, ils s'opposèrent avec colère à leur conduite. Noter; Ce n'est que de l'orgueil que vient la contestation.

2. Les hommes de Juda répondent avec chaleur à l'accusation que, comme le roi était un parent proche d'eux et de sa maison dans leur tribu, ils étaient particulièrement tenus de le conduire ; et, loin de l'insinuation d'être égoïste il est vrai qu'ils n'avaient ni mangé aux frais du roi, ni reçu de cadeau de lui. Noter; Les vrais patriotes détestent un esprit mercenaire.

3. Les hommes d'Israël répondent à cette justification qu'ils avaient dix parts dans le roi, Siméon étant compté avec Juda ; que, comme étant plus nombreux, ils avaient plus de droit d'être consultés, et considéraient cela comme un mépris marqué à négliger ainsi. Les hommes de Juda, exaspérés, se joignent, et une haute parole en entraîne une autre ; mais les hommes de Juda étaient les plus féroces, et la fin de leur chaude dispute prouva une nouvelle rébellion. Noter; (1.) Même lorsque nous avons raison, nous devrions plutôt céder que lutter. (2.) Ne vous mêlez pas de temps en temps, de peur que des méfaits ne s'ensuivent. (3.) Ceux qui sont dans une passion, sont sûrs de mal parler, même s'ils ont la vérité de leur côté.

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