Et ils lapidèrent Etienne : Pendant qu'ils lapidaient Etienne, il pria et dit, etc. Littéralement, ils lapidèrent Stephen, invoquant et disant, &c. Il n'y a rien pour le mot Dieu dans l'original. Une prière solennelle, comme celle-ci au Christ, dans laquelle une âme qui s'en va est ainsi remise entre ses mains, est un acte d'adoration qu'aucun homme de bien n'aurait payé à une simple créature, Etienne adorant ici le Christ de la même manière que le Christ adoré le Père sur la croix.

Cette lapidation semble avoir été un acte de fureur populaire, comme la lapidation de saint Paul à Lystre, ch. Actes 14:19 et dépassant le pouvoir que les Juifs avaient régulièrement. Les Juifs étaient plus d'une fois prêts à lapider le Christ, non seulement quand, de leur propre aveu, ils n'avaient pas le pouvoir de faire mourir quelqu'un, mais quand rien ne s'était passé qui eût l'ombre d'un procès légal.

On ne sait pas jusqu'où ils auraient pu former ces notions expresses de ce que les rabbins appelaient le jugement de zèle ; mais il est clair qu'ils ont agi selon ce principe, et comme s'ils avaient pensé que tout Israélite privé avait, comme Phineas, qui est invoqué comme exemple, le droit de mettre un autre à mort sur le champ, s'il le trouvait dans une capitale violation de la loi divine; une notion directement contraire au Deutéronome 17:6 qui exige au moins deux témoins dans les affaires capitales, où il y a une procédure judiciaire.

La manière de lapider leurs personnes était la suivante : un crieur allait devant celui qui devait mourir, proclamant son nom, son crime, et ceux qui étaient témoins contre lui. Lorsqu'ils arrivèrent à moins de deux ou trois mètres du lieu d'exécution, ils déshabillèrent le criminel, à l'exception d'une petite couverture, par décence, autour de sa taille. Le lieu d'exécution, d'où ils jetèrent le malfaiteur, était au-dessus du double de la taille d'un homme, sur lequel on le fit monter les mains liées.

Lorsqu'il fut ascensionné, les témoins lui imposèrent les mains, puis enlevèrent leurs vêtements supérieurs, afin qu'ils soient plus aptes à subir l'exécution. De ce haut lieu, l'un des témoins jeta le criminel à terre, et lui brisa les reins contre une grande pierre, qui était posée là dans ce but précis ; si cela ne le tuait pas, alors l'autre témoin jeta de la même hauteur une grosse pierre sur son cœur, alors qu'il était couché sur le dos, et fut assommé par la chute. Si cela ne l'envoyait pas, alors tout le peuple tomba sur lui avec des pierres jusqu'à sa mort.

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