Ésaïe 17:4-6

Et en ce jour-là, etc. — Les Éphraïmites et les Syriens, coupables de la même faute, devaient subir le même châtiment ; c'est pourquoi, dans la première période, où le prophète prédisait le sort de Damas, il mentionnait en même temps celui des Éphraïmites. Mais ici, en décrivant plus particulièrement leur châtiment, il procède de telle manière que sa prophétie se rapproche presque de l'histoire. Il montre très clairement que le jugement que Dieu infligerait aux Éphraïmites serait double. Dans le premier, où leur détresse de Tiglath-pileser est décrite, il montre que Dieu apporterait quelque soulagement, Ésaïe 17:4 dans l'autre, que Dieu consommerait son jugement contre les impénitents, et apporterait sur la terre de l'entière désolation des Éphraïmites, Ésaïe 17:9 qui est la calamité apportée sur eux par Salmanezer.

Le prophète explique le jugement d'Éphraïm par deux comparaisons, toutes deux élégantes ; la première prise sur un beau corps, réduite par une consomption ; le sens en est que leur État doit être privé non seulement de ses principaux citoyens, mais de tout son pouvoir, sa richesse et son honneur : tout ce qu'il possédait autrefois, qui donnait l'excellence et la beauté, devrait entièrement dépérir et être consommé. Voir chap. Ésaïe 10:16. « La seconde comparaison est tirée de la cueillette automnale des fruits, ou de cette moisson fertile, que ce soit du blé, du vin ou de l'huile, qu'on cueillait autrefois dans la vallée de Rephaïm. Considérant que les moissonneurs laissent quelques épis de blé, ou les cueilleurs de raisins et d'olives quelques-unes des pires grappes de raisin et des pires baies d'olives ; ainsi, de la moisson assyrienne à Éphraïm, quelques hommes et ceux de moindre importance devraient être laissés comme reste dans le pays.

L'évêque Lowth rend le 6ème verset. Un glanage y sera laissé, comme dans l'ébranlement de l'olivier ; deux ou trois baies au sommet de la branche supérieure, etc. Voir Josué 15:8 ; Juges 18:16 concernant la vallée de Rephaïm, ou les géants.