Et l'enfant grandit, etc. — On ne sait pas à quel âge Moïse fut livré par ses parents à la princesse. Il est, cependant, raisonnable de supposer que ses parents l'avaient si bien instruit dans leur religion, et pris si soin de lui faire savoir à la fois quelle relation ils avaient avec lui, et quels espoirs ils avaient conçu de son être conçu par le ciel pour être le libérateur de sa nation, qu'il n'a fait d'autre usage de son éducation, que la princesse lui a donnée, que de se confirmer de plus en plus contre les superstitions et l'idolâtrie des Égyptiens, et de se rendre apte à répondre aux fins pour lesquelles il a été conçu par la Providence. Voir Histoire universelle.

Il devint son fils, etc. — C'est-à-dire qu'elle l'adopta pour le sien ; en conséquence de quoi elle lui donna une éducation conforme à ce qui est dit,Actes 7:22 , qu'il était instruit dans toute la sagesse des Égyptiens. Quelques écrivains ont dit qu'elle faisait semblant d'être enceinte et s'efforçait absolument de faire passer Moïse pour son propre fils ; une tradition que certains ont pensé être favorisée par les paroles de l'Apôtre,Hébreux 11:24 il a refusé d'être appelé le fils de la fille de Pharaon; mais ceci, incontestablement, peut se rapporter, avec autant de bienséance, à sa filiation par adoption. D'ailleurs, si cela avait été le cas, elle ne lui aurait jamais donné un nom commémoratif de sa délivrance ; pourelle l'a appelé Moïse, ou tiré, משׁה mosheh, parce qu'elle l'a tiré hors de l'eau.

RÉFLEXIONS. — Combien sont admirables les dispositions de la providence de Dieu, dans le temps, la manière, les moyens ; tout est exact, critique et merveilleux ! Observer,

1. La découverte de Moïse par la fille de Pharaon. Frappée par sa beauté et ses larmes innocentes, la compassion l'a poussée à sauver l'enfant. Noter; (1.) L'impuissance et l'innocence de l'enfance éveillent la pitié dans les cœurs les plus endurcis. (2.) Quand Pharaon détruit le peuple, sa fille préserve leur libérateur. Dieu peut ainsi, par ses ennemis mêmes, poursuivre ses sages desseins. (3.) Rien n'arrive par hasard. Les événements les plus importants dépendent des circonstances, en apparence tout à fait insignifiants et fortuits, mais planifiés avec un dessein profond dans l'esprit du Dieu tout-sage.

2. L'infirmière a fourni : sa propre mère. Pas de sein aussi naturel que celui qui l'a porté. Pas étonnant que l'enfant se soit épanoui. Combien de mères, en refusant leurs seins, deviennent complices de la mort de leur propre progéniture !
3. L'enfant est instruit dans toute l'érudition de l'Égypte et dans toute la politesse d'une cour, et ainsi préparé pour ce rôle qu'il devait plus tard agir, à la fois comme historien et comme chef d'Israël. La Providence non-seulement relève les grands hommes de l'obscurité, mais, par les degrés de leur avancement, les prépare merveilleusement au lieu auquel ils sont destinés.

Continue après la publicité
Continue après la publicité