Il y avait un homme riche : — Le raisonnement dont s'est servi notre Seigneur dans les versets précédents était clair et sans réplique ; mais les pharisiens, stupéfaits par l'ivresse des plaisirs sensuels, étaient sourds à tout argument, si convaincant qu'il fût, s'il était dirigé contre leurs convoitises. Pour illustrer donc et confirmer son affirmation, et pour les tirer de leur léthargie, il fit retentir à leurs oreilles le tonnerre des jugements divins, par cette parabole très forte et touchante du riche et du mendiant ; très semblable à laquelle est une parabole que les Juifs ont dans leur Guemara.

L'original, que nous rendons Fared somptueusement chaque jour, est l' expression même, « Il se plaisait lui - même, et acclamait son cœur avec somptueuse splendeur tous les jours et le luxe. » L'archevêque Tillotson remarque sur cette parabole que notre Sauveur appelle le pauvre par son nom propre, mais ne parle du riche que sous une appellation générale : dont notre Sauveur utilise.

Il ne nommerait aucun homme riche, parce que c'était déplaisant : il s'efforce de rendre tous les hommes sensibles à leur devoir, mais il n'en provoquerait aucun par une réflexion maussade : car rien n'est plus inconvenant que de provoquer ceux que l'on entend persuader. Tandis que la raison d'un homme est calme et non perturbée, elle est capable de vérité assez exposée ; mais si une fois nous attisons les passions des hommes, c'est comme de la boue de l'eau ; ils ne peuvent rien discerner clairement après.

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