Car ils lient de lourds fardeaux. Il est bien connu que les pharisiens se glorifiaient de l'exactitude avec laquelle ils obéissaient à la partie cérémonielle de la loi. Bien plus, ils portaient les choses si haut, que, non satisfaits des commandements que Dieu avait enjoints, ils prirent sur eux de prescrire une variété de préceptes traditionnels de leur propre invention. Par conséquent, si c'était ce genre de devoirs que notre Seigneur voulait dire, quand il a dit qu'ils lient de lourds fardeaux, etc.

leur zèle doit s'être manifesté principalement en public : ou, par les lourds fardeaux que les pharisiens liaient, on peut comprendre les préceptes cérémoniels de la loi ; qui sont appelées graves, non parce qu'elles étaient considérées comme telles par les pharisiens. Cette interprétation s'accorde bien avec le caractère donné des préceptes en question. Ils ont été délivrés du siège de Moïse, c'est-à-dire qu'ils ont été retirés du livre de Moïse ; et les disciples devaient les observer et les faire, ce que notre Seigneur n'aurait nullement ordonné, s'il avait parlé des préceptes traditionnels des anciens.

D'ailleurs, dans cette lumière, le caractère donné des scribes et des pharisiens est manifestement juste, à savoir qu'ils liaient de lourds fardeaux, etc. Car, tandis qu'eux-mêmes négligeaient à la fois les préceptes moraux et cérémoniels de la loi divine, aussi souvent qu'ils le pouvaient en secret, ils en enroulaient les préceptes cérémoniels au cou du peuple, et ne leur laissaient pas le moindre répit de son cérémonies les plus pénibles en toute occasion.

Les paroles de notre Seigneur font allusion à la pratique de ceux qui chargent et conduisent des bêtes de somme : ils font d'abord ou attachent leurs charges, puis les mettent sur le dos, et, en les conduisant sur de mauvaises routes, soutiennent les charges, et les maintenir stables en les saisissant. Le sens de notre Seigneur était donc : « Ils ne supporteront pas eux-mêmes ces charges, et ils ne donneront pas au peuple le moindre répit, même dans les cas où cela est dû. Voir Macknight.

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