La lecture marginale, "Seul bon est Dieu pour Israël," indique la valeur réelle de la chanson. Israël n'a pas d'autre bien et n'a besoin d'aucun autre. Pourtant, il n'est pas toujours facile de s'en rendre compte, et le psalmiste raconte comment il a failli trébucher devant la prospérité des méchants, et comment il a été restauré. La première moitié décrit la vision déroutante de la prospérité des méchants. Tout le psaume a été écrit à la lumière de la conviction exprimée dans la dernière moitié, mais il décrit d'abord les choses qui ont surpris et perplexe l'âme.

Les méchants prospèrent dans la vie, et la mort elle-même semble n'avoir aucune terreur pour eux. Ils sont satisfaits, et plus que satisfaits, et à cause de ces choses les hommes nient la connaissance de Dieu, et tournent leurs pieds dans la voie de la méchanceté, affirmant l'inutilité de faire le bien pour obtenir des avantages.

Le psalmiste raconte maintenant l'histoire de sa délivrance. Il a tenté de percer le mystère et de découvrir pourquoi les hommes ont réussi et ont été satisfaits sans Dieu. C'était trop douloureux, c'est-à-dire trop difficile, pour lui. Il n'a pas pu résoudre l'énigme. Au moins, il a trouvé le vrai point de vue. Il est entré dans le sanctuaire de Dieu. Puis tout a changé. Il cessa de ne regarder que le présent. Il a vu la fin des méchants.

Une perspective plus spacieuse, englobant l'ensemble des choses, corrigeait toutes les fausses apparences de la vision de près. Mais le sanctuaire était aussi le lieu où les choses les plus proches étaient vues avec le plus de précision, c'est-à-dire par rapport aux grandes choses. De nouveau, il se souvint et reconnut son propre tort en jugeant mal Dieu, mais fut capable d'affirmer la présence et l'attention de Dieu ; et de la conscience naquit le chant de louange. Voir la question du proche, c'est comprendre le vrai sens du proche, et c'est toujours porter au cœur des confiants une action de grâces et un chant.

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