1 Corinthiens 4:3

Le jugement de nos semblables sur nos actes et nos caractères est, pratiquement, un accompagnement inévitable de la vie humaine.

I. Les jugements humains maintiennent l'ordre dans le monde de la pensée et dans le monde de la conduite, en tout cas une certaine sorte d'ordre. (1) Ils ne se trompent pas, par exemple, lorsqu'ils sont confrontés à un grand crime public qui, comme tel, est patent, soit pour la conscience naturelle, soit pour la conscience chrétienne. Prenez, par exemple, des crimes tels que le massacre de Saint-Barthélemy ou le massacre de Glencoe.

A l'heure actuelle, aucun écrivain de caractère, de quelque conviction que ce soit, ni dans aucun pays, n'oserait défendre ces actes. A la lumière de la conscience naturelle de l'homme, à la lumière des principes de l'évangile du Christ, ils sont irrévocablement condamnés. (2) Encore une fois, le jugement commun de l'homme ne se trompe pas lorsqu'il se prononce sur les actes plus personnels d'un individu, en les supposant bien attestés.

La trahison de notre Seigneur par Judas est un acte sur le caractère duquel tous les hommes peuvent prononcer un jugement. Un écrivain ingénieux de la dernière génération a essayé de montrer que Judas n'était pas si mal après tout. La conscience de l'homme écoute un instant ces audaces ingénieuses. Il écoute ; peut-être s'indigne-t-il ; peut-être sourit-il ; il passe ; il les oublie. (3) Une fois de plus, le jugement de l'homme s'aventure, parfois, un pas plus loin pour se prononcer avec des réserves sur le caractère. Ces jugements sont incertains, provisoires et partiels.

II. Saint Paul a plus d'une raison pour considérer les conclusions des Corinthiens comme une toute petite chose. (1) Le jugement corinthien à son sujet était comme l'esquisse d'un portraitiste lors d'une première séance. Ils n'avaient pas encore eu le temps d'apprendre ce qu'une connaissance plus longue aurait pu leur apprendre. (2) Cette estimation était étrangement biaisée. Ce qu'ils appelaient un jugement était, en réalité, un préjugé formulé.

(3) Les Corinthiens portaient un jugement sur un point qu'ils n'avaient aucun moyen réel d'étudier. (4) Saint Paul n'a pas ressenti ou affecté l'indifférence à la question de savoir s'il était ou non fidèle. En matière d'âme, il irait droit à la fontaine de la justice absolue. "Celui qui me juge, c'est le Seigneur." La connaissance que ce jugement se déroulait de jour en jour, la connaissance qu'il serait proclamé du ciel désormais le soulagea de toute inquiétude quelle qu'elle soit quant à l'opinion qui pourrait être prononcée sur lui à Corinthe. "Avec moi, c'est une très petite chose que je sois jugé par vous, ou par le jugement des hommes."

HP Liddon, Penny Pulpit, n° 995.

Référence : 1 Corinthiens 4:3 . JM Neale, Sermons in a Religious House, 2e série, vol. je., p. 190.

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