'À L'AISE À SION'

'Malheur à ceux qui sont à l'aise à Sion.'

Amos 6:1

I. Il y a une grande différence entre être à l'aise et être content. —Chaque chrétien devrait apprendre le contentement même dans la douleur et la souffrance. Saint Paul a dit qu'il avait appris dans n'importe quel état où il s'y trouvait à être content. La paix, aussi, n'est pas seulement un privilège du chrétien, mais un devoir – la paix avec Dieu, la paix de Dieu dans le cœur. Le chrétien ne doit pas être fiévreux et agité. Il ne devrait jamais s'inquiéter. Cette tranquillité de la foi est fondée sur l'obéissance et la confiance.

II. Mais il y a une sorte de facilité qui est pleine de dangers. — C'est cette facilité contre laquelle notre texte nous met en garde. Le peuple d'Israël vivait à l'aise dans le péché. Ils négligeaient Dieu, ne prêtaient aucune attention à ses commandements, et pourtant ne se souciaient pas des conséquences. Les gens vivent sur les pentes d'un volcan, y construisent leurs maisons, font leurs jardins, cultivent leurs vignes, poursuivent leurs projets, oubliant que sous eux dorment les terribles incendies qui à toute heure peuvent éclater et les détruire. Ils sont à l'aise dans une fausse sécurité. Il en va de même pour tous ceux qui vivent dans le péché et ne pensent pas à la culpabilité du péché.

III. Le luxe n'est pas la meilleure chose au monde. — Le peuple d'Israël avait de riches maisons, leurs lits incrustés d'ivoire, et sur leurs tables les provisions les plus riches et les plus coûteuses. Ils pensaient qu'ils étaient merveilleusement chanceux. Sans doute leurs voisins les enviaient-ils aussi. Mais nous voyons ici qu'ils étaient dans un état de grand danger. La richesse a toujours ses dangers, et le luxe détruit très souvent l'âme. Il n'y a pas de moment où nous devons surveiller notre vie spirituelle plus attentivement que lorsque nous prospérons dans les choses du monde.

IV. Le plaisir n'est pas la meilleure chose au monde. — Le peuple d'Israël ne semblait pas manquer de plaisir. Ils avaient leurs festins, leurs réjouissances, avec toutes sortes d'instruments de musique et autres instruments de plaisir. Le vin coulait si librement qu'ils ne le buvaient pas dans des coupes ordinaires, mais dans de grands bols. Ils se sont oints des onguents les plus coûteux, mais pendant ce temps leurs âmes mouraient. L'indulgence dans le plaisir est toujours périlleuse.

V. Le péché apporte ses peines sûres et terribles. — Tout ce luxe et cette indulgence laissaient présager une ruine à venir. Le peuple oubliait Dieu, ignorant Ses commandements. Ils ont oublié qu'il y avait un jugement, que Dieu pensait ou se souciait de leurs péchés. Puis la captivité est venue avec toute sa malédiction. Le cours est toujours le même. Si nous vivons dans le péché, nous devons en subir la peine.

Illustrations

(1) « Le sens est « imprudemment à l'aise ». Une telle facilité est l'expression de l'esprit « ne s'en soucie pas ». Un jeune homme dit : « De toute façon, je vais passer un bon moment. » Il veut dire un mauvais moment. Les avertissements de Dieu, les certitudes des rétributions, il se moque. Comme Esaü, il s'empare du plat du potage et capitule devant le présent. Dit un vieux batelier pleurant sa situation actuelle d'ignorance et d'incapacité, « J'ai fait l'école buissonnière quand j'aurais pu aller à l'école ; je n'apprendrais pas ; maintenant me voici.

» Il avait son aisance folle, maintenant il avait sa douleur. Cette aisance sensuelle et avide de plaisir, qui refuse de s'occuper d'avant et d'après, apportera toujours la ruine. M. Lowell avait l'habitude de citer avec ravissement cette phrase de Samuel Johnson : « Tout ce qui nous éloigne du pouvoir de nos sens, tout ce qui fait que le passé, le lointain ou le futur prédomine sur le présent, nous élève dans la dignité d'êtres pensants. '

(2) « L'indulgence coupable apportée à Israël en captivité ; l'indulgence pécheresse apportée à Rome, la Grèce, l'Egypte, Ninive, Babylone, la ruine. Imaginez maintenant, aussi bien que vous le pouvez, qu'est-ce qu'un homme comme Amos attirerait notre attention s'il s'exprimait ces jours-ci. L'orgueil national ne serait-il pas un des péchés qu'il ramènerait à notre mémoire ? — fier de notre taille, fier de notre génie inventif, fier de notre richesse, fier de notre puissance, et maintenant, en ces derniers jours, fier de notre marine. La vantardise se fait entendre de toutes parts, comme si nous pouvions battre le monde.

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