L'ÉGLISE À ÉPHÈSE

« Écris à l'ange de l'église d'Éphèse.

Apocalypse 2:1

Parmi les diverses Églises de la province romaine d'Asie au cours de la seconde moitié du Ier siècle après J. condition, et avec ces références tels avertissements, encouragements, éloges, blâme, comme les circonstances l'exigeaient.

L'Église d'Éphèse est sérieusement et clairement avertie de la gravité de son état. Elle est en danger d'être définitivement rejetée, malgré son labeur, sa patience, sa fidélité doctrinale. Elle doit revenir à son ancien niveau. Elle doit se rappeler « d'où elle est tombée ».

Cette épître a sûrement ses leçons pour nous, que ce soit en tant que communauté religieuse ou en tant qu'individus.

I. Ne nous met-il pas en garde, en tant qu'Église, de ne pas trop se fier à la simple exactitude doctrinale, à l'exactitude formelle, à la conformité aux traditions, aussi vénérables soient-elles, pour le maintien de la bénédiction divine ? Il est si facile de se persuader que le Seigneur est avec nous, parce que nous avons le triple ministère, parce que les sacrements sont dûment administrés par nous, parce que nous sommes dans la vraie succession, parce que nous sommes l'Église historique.

Il est si facile, si fatalement facile, d'appuyer notre confiance sur de telles choses et d'oublier qu'il en faut davantage, si nous voulons continuer notre œuvre d'Église, pour occuper le poste qui nous est assigné, pour être dignes de la reconnaissance de le Fils Ascensionné de l'Homme. Ne pourrions-nous pas adapter un peu ainsi le langage de l'épître, pour s'appliquer avec force suggestive à nous-mêmes ? Je connais tes œuvres, tes travaux, ton histoire.

Je sais que tu as été scrupuleux dans les ordinations et les formes de service. Le tien a été un grand record ; s'il y avait autrefois stagnation, il y a maintenant activité. Mais j'ai ceci contre toi que tu manques de puissance spirituelle. Prenez garde que votre lumière ne s'éteigne et que votre gloire ne se perde de façon irrécupérable.

II. Et nous-mêmes ? —Nous sommes fiers de notre Église, de nos privilèges religieux, de notre héritage spirituel. Mais qu'en est-il de nos vies intérieures ? Quelle est la vérité quant à la relation personnelle dans laquelle nous nous tenons avec Christ ? Quelle est la mesure de notre amour individuel pour Lui ? Jusqu'où sommes-nous prêts à nous sacrifier à son service ? Quelle est la profondeur de la joie que nous trouvons dans la pensée de Lui, dans l'attente de Le voir un jour « face à face » ? 'Rappelles toi.

« La mémoire nous parle-t-elle en paroles de reproche ? Le passé était tellement meilleur et plus digne que le présent. Le zèle était tellement plus vif. Les prières étaient tellement plus sérieuses. La lecture de la Bible était tellement plus dévote, nous en avons tiré tellement plus. La présence au Repas du Seigneur a été d'autant plus fructueuse. Autrefois, nous l'aimions de tout notre cœur et de toute notre âme. Mais maintenant, cet amour est devenu moins sérieux, moins inspirant, moins exaltant.

Le formalisme a remplacé l'enthousiasme ; l'orthodoxie il y a encore, mais pas, non, la vieille spiritualité brûlante. Nous n'avons pas perdu la foi ; nous n'avons pas rompu avec les credo ; nous n'avons pas rejeté les habitudes d'adoration ; mais la flamme brillante du « premier amour » – l'amour d'il y a des années – s'est éteinte ou s'est éteinte. Si tel est le cas, alors quelle est notre condition religieuse ? Pouvons-nous vraiment penser que tout va bien pour nous ? Pouvons-nous vraiment supposer que nous ne courons aucune sorte de danger, que quoi qu'il puisse arriver aux autres, nous ne serons en tout cas pas parmi les naufragés ? « Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi et accomplis les premières œuvres ; ou bien je viens à toi et je déplacerai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. Tel est l'avertissement !

III. Il y a aussi la promesse. — « A celui qui vaincra, je donnerai à manger de l'arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu. L'arbre de la vie! Le paradis de Dieu ! Les feuilles de la guérison ! Ce sont les figures de style. Les réalités peuvent être les nôtres, voire les nôtres. Vie pour toujours! La vie non affaiblie par la maladie ! La vie sans l'ombre de la mort ! La vie dans toute sa splendeur ! La vie dans toute sa vigueur, sa grâce et sa beauté ! La vie des anges et des archanges ! La vie des saints ! La vie du Fils de l'Homme. Telle est la récompense qui nous sera offerte par Dieu, si nous vainquons.

Rév. l'hon. NOUS Bowen.

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