Car un jeune homme épouse une vierge

Dévouement fervent à une cause

Il est difficile de voir comment un véritable parallèle peut exister entre un intérêt intellectuel ou un sens du devoir raisonné pour une cause ou une institution publique, bien que prescrivant des efforts et même des sacrifices, et la dévotion spontanée, rayonnante et fervente d'un jeune homme à l'épouse qu'il a choisie. .

Dites-vous ainsi? Alors permettez-moi de dire que vous ne connaissez pas encore certains traits saillants de la nature humaine. En fait, les abstractions, comme nous les appelons, provoquent la passion ; la passion de l'amour et la passion de la haine, non moins vraiment que les objets concrets et visibles. Des millions d'êtres humains ont travaillé, souffert, combattu et sont morts pour ces mêmes abstractions ; pour une doctrine politique ou sociale, pour la renommée d'une dynastie déchue, pour le crédit d'un club ou d'une association secrète, pour un pays qui a disparu de l'existence, pour une théorie indémontrable sauvage, pour une superstition sans fondement ou grotesque, non moins que pour une foi ou un principe vrai et inspirant. ( HP Liddon, DD )

Dévotion pratique à l'Église du Christ

La comparaison d'Isaïe suggérerait que la dévotion de ses fils à la cité de Dieu aurait trois caractéristiques.

I. UNE DEVOTION SANS RESERVE ET DE PLEIN COEUR ; une dévotion qui donne à son objet ce qu'il a de meilleur et de tout. « Avec mon corps, je t'adore ; et de tous mes biens mondains, je te les dote », est le langage non seulement d'un formulaire de l'Église chrétienne, mais du cœur humain dans sa meilleure humeur, à travers tous les temps ; et il marque la première caractéristique de cette dévotion à l'Église de Dieu qu'Ésaïe a vu en vision à travers les siècles.

Sans aucun doute, un accomplissement partiel de la prophétie d'Isaïe peut être reconnu dans l'amour et le service qu'Israël selon la chair reçut d'une longue lignée d'enfants patriotes. Les plus nobles d'entre eux étaient les Maccabées ; mais ils n'étaient que des échantillons d'un esprit qui était partagé, à leur époque et après, par des milliers de leurs compatriotes. Cette humeur était en effet trop souvent mêlée d'alliage moral qui en souillait la pureté.

Mais les hommes qui sauvèrent leur pays du paganisme cultivé d'Antiochus Épiphane, et qui, même après la ruine totale de leur maison sacrée par Titus, se levèrent une fois de plus pour verser leur sang comme de l'eau dans une lutte inutile avec la Rome impériale à l'époque de sa plus grande puissance militaire, n'étaient assurément pas des hommes seulement sous l'empire d'un motif commun ou sordide. Dans leur amour pour « Jérusalem la Sainte », dont le nom était gravé sur leurs pièces, ils manifestent sûrement l'abandon insouciant de la passion qui se donne sans compter à l'objet de son choix.

Le Seigneur avait choisi Sion comme demeure pour lui-même, et ce choix la faisait, pour ceux qui y croyaient, l'objet d'un attachement passionné à certains égards sans équivalent dans l'histoire. Or, Notre-Seigneur proclama et fonda, au sein de la nation juive, mais avec une capacité et, bien sûr, une nécessité intérieure de dépasser ses limites, une nouvelle Société, qui devait être plus à l'intellect et au cœur de l'homme que la grecque πόλις , ou l'Empire romain du monde, ou la théocratie juive elle-même, ont jamais été ou pourraient être ; mais qui devraient sanctionner et satisfaire, dans une large mesure, ces instincts d'union, de fraternité, d'amélioration, d'ordre, dont les premières formes d'association entre les hommes étaient le résultat et l'affirmation.

Cette Société, en vertu de son origine, de son objet et de sa boussole, il la nomma Royaume des Cieux. Il est certain que l'Église du Christ a inspiré à des millions de chrétiens un mélange d'amour et d'enthousiasme. Si nous croyons que l'Église du Christ, bien qu'édifiée sur le fondement des apôtres et des prophètes, a pour pierre angulaire principale, Lui-même ; si nous voyons en elle, non pas une collection formée d'individus qui s'accordent à le suivre, mais, comme le dit l'Écriture, son corps, instinct de sa vie ; s'il versait pour elle son sang le plus précieux afin de la présenter glorieuse et immaculée dans les royaumes de la pureté ; alors, en faisant grand cas d'elle, nous ne Lui faisons certainement pas de mal.

Seulement parce que, malgré les brûlures et les taches qui marquent son séjour ici-bas, elle est pourtant si intimement à lui, devrait-elle être si précieuse à ses serviteurs ; attirant les âmes les plus nobles dans les plus hauts sentiers du service.

II. LA DEVOTION QUE PREDITE ISAIAH SERA DESINTERESSE. L'époux sincère se marie, non pas pour gagner rang ou richesse, ou reconnaissance publique, ou quelque avantage extérieur que ce soit., il épouse sa « épouse » pour elle-même, car elle est ce qu'elle est, car en joie et satisfaction de son cœur. C'est « pour le meilleur pour le pire, pour les plus riches pour les plus pauvres, pour la maladie et la santé ». Il en allait de même pour les fiançailles de l'âme. La Sainte Épouse est courtisée pour elle-même, et non pour rien qu'elle puisse accorder à ceux qui voudraient la gagner.

III. ET LA COMPARAISON DU PROPHÈTE SUGGÈRE UNE DÉVOTION QUI DURERA JUSQU'À LA MORT. "Jusqu'à ce que la mort nous sépare." La lassitude, une santé altérée, des opportunités réduites d'utilité peuvent venir avec des années ; mais le lien du service sacré à la cause et à l'Église du Christ ne peut se terminer qu'avec la vie. ( HPLiddon, DD )

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