Même dans le rire, le cœur est triste ; et la fin de cette gaieté est la lourdeur.

Sur une vie de dissipation et de plaisir

Nous avons bien des raisons de craindre qu'une poursuite téméraire et imprudente du plaisir ne l'emporte sur sa fin, de peur que la tentative de pousser trop loin le plaisir ne tende, dans l'issue, à nous sombrer dans la misère. Il serait injuste d'inférer, de l'avertissement sérieux de l'Écriture, que la religion est l'ennemie de toute gaieté et de toute gaieté. Elle circonscrit notre jouissance, en effet, dans les limites de la tempérance ; mais autant que la limite sacrée le permet, elle donne libre cours aux gratifications de la vie.

Cela augmente même leur goût pour un homme vertueux. Le texte ne s'applique qu'à cet ensemble d'hommes pour qui la tempérance n'est pas une contrainte. Une médiocrité de jouissance n'est permise à l'homme que pour sa part sur terre. Quel que soit le rang ou la position d'un homme, il y a certains devoirs qui lui sont demandés, il y a des soins sérieux qui doivent employer son esprit.

1. Les conséquences évidentes d'une vie de plaisir et de dissipation pour la santé, la fortune et le caractère. Pour chacun d'eux, c'est un ennemi, précisément dans la même mesure où il est porté. Une satisfaction temporaire est admise. Mais aucun plaisir sensuel, sauf celui qui est réglé par la tempérance, ne peut être durable.

2. La ruine qu'une vie de plaisir et de dissipation amène à l'état moral et au caractère des hommes, ainsi qu'à leur condition extérieure. A mesure que l'amour du plaisir gagne du terrain, de quels pas insidieux s'avance-t-il vers l'abolition de tous les principes vertueux ! Sans le concours de la réflexion et de la pensée sérieuse, la vertu ne peut subsister longtemps dans l'esprit humain. Mais à la réflexion et à la pensée sérieuse, les hommes de dissipation sont des étrangers.

Les hommes s'assimilent aux manières de leurs lâches associés ; et, sans s'en apercevoir eux-mêmes, tout leur caractère est peu à peu changé. D'un personnage initialement empreint de vertige et de légèreté jaillit un personnage composé de malhonnêteté, d'injustice, d'oppression et de cruauté.

3. Les sensations inquiétantes qui sont susceptibles d'empiéter sur les hommes de plaisir, même au milieu de leurs jouissances. Souvent, un spectacle de gaieté est mis en place pour couvrir une inquiétude secrète. Au fond du cœur de la plupart des hommes, même au milieu d'une vie irrégulière, se trouve un secret sentiment de bienséance, un sens du bien et du mal dans la conduite. Bien que la conscience ne soit pas assez forte pour guider, elle a toujours la force de lancer une piqûre. Peut-on compter là une joie sincère susceptible de s'interrompre et de se mêler à tant de sensations des plus désagréables ?

4. Combien une vie de dissipation et de plaisir est inadaptée à la condition de l'homme dans ce monde, et combien préjudiciable aux intérêts de la société. Au milieu des peines qui nous entourent, et compte tenu de la brièveté de la vie, devrions-nous rechercher un amusement vertigineux et un plaisir perpétuel ? De telles personnes répandent du poison dans la société qui les entoure. Ils corrompent les mœurs publiques par la vie qu'ils mènent. Ils créent le mécontentement et l'indignation dans les classes les plus pauvres d'hommes, qui les voient se livrer au gaspillage et à la profusion irréfléchie, quand eux et leurs familles ne sont pas en mesure de gagner leur pain.

Servir Dieu, s'occuper des soins sérieux de la vie, et remplir fidèlement les devoirs de notre condition, doit être le premier souci de tout homme qui veut être sage et heureux. L'amusement et le plaisir sont la détente, pas les affaires, de la vie. ( Hugh Blair, DD .)

Le chagrin au milieu du rire

Une description de M. Opie Read, l'humoriste américain, révèle un chagrin où le lecteur n'a vu que de la gaieté. « Parfois, dit l'écrivain, son œuvre est marquée par le plus profond pathétique. Il avait perdu deux de ses enfants, auxquels il était profondément attaché, et ces tristes événements firent des impressions très marquées sur l'homme et son œuvre. « Quand un de mes bébés est mort, dit-il en m'en parlant, je travaillais pour un magazine et je devais faire tellement de travail chaque jour.

J'étais obligé de le faire, c'était mon seul moyen de subsistance. Pendant cette période horrible, je berçais fréquemment le berceau de mon bébé mourant pendant des heures. D'une main j'ai bercé ce berceau de la mort, et de l'autre j'écrivais des trucs pour faire rire les gens. J'ai sangloté et pleuré, j'ai regardé cet ange et j'ai écrit ce truc, et j'ai eu l'impression à chaque minute que mon cœur allait éclater. Et pourtant, certaines personnes pensent que cette drôle d'entreprise n'est que soleil.

Parfois, même maintenant, je vois flotter des articles que j'ai écrits alors que j'étais sous l'ombre de la mort, et parfois un éditeur préface ces mêmes choses avec des remarques telles que "Le génial et ensoleillé Opie Read dit ceci et cela" -- oui, à propos de ces mêmes choses que j'ai écrites quand mon bébé était mourant et que mon cœur éclatait.' » ( JFB Tinling .)

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