Le simple croit chaque parole, mais l'homme prudent regarde bien son départ.

Simplicité et prudence

Une telle croyance n'est pas au discrédit de l'homme simple, mais à la disgrâce de l'homme qui l'induit en erreur. Aucun caractère n'est plus admirable que celui qui est marqué par la simplicité et par conséquent la confiance ; c'est seulement parce que le cœur est trompeur par-dessus tout et désespérément méchant, et que les cours de ce monde sont tellement décalés, que la simplicité est non seulement sous-estimée, mais parfois méprisée.

L'homme prudent est mis en apposition pour indiquer qu'il est un homme d'affaires, qui comprend une bonne partie des voies du monde, et qui regarde sous la surface pour trouver des significations réelles ; cette sorte de prudence est elle-même une affirmation de la méchanceté du monde : la prudence en elle-même peut être ou ne pas être une vertu ; tout dépend de son origine et de son but : quand un homme est assez prudent pour soupçonner tout le monde, pour considérer chaque mot comme un piège, et chaque proposition comme un leurre à la destruction, sa prudence signifie simplement qu'il a découvert qu'il est en un monde mauvais, et que tout est à examiner en vue d'y déceler l'esprit d'égoïsme et de tout mal.

On ne peut pas dire maintenant si la simplicité ou la prudence prévaudraient à long terme, car aucun test équitable ne peut être appliqué. Certes, Jésus-Christ semblerait enseigner que la simplicité vaut mieux que la méfiance, et que la confiance est plus proche de l'Esprit de Dieu que ne l'est la suspicion. Il est juste de comprendre les hommes dont nous sommes entourés, et d'avoir une idée de leur esprit et de leur but, afin que nous puissions nous conduire correctement envers eux.

C'est ce que Dieu lui-même fait : à l'effronté, il se montre effronté ; pour les humbles, il est toute douceur ; aux confiants, il est toute grâce. Il y a des hommes qui s'enorgueillissent de leur prudence, ne sachant pas que leur prudence a pu être acquise par une expérience qui leur a coûté cher, et qui a révélé dans bien des cas leur folie et leur incompétence. La prudence du sage sera mise à la disposition du simple, et ne sera pas tout entière vouée à confondre ceux dont les intentions sont mauvaises.

Partout où un homme est plus sage qu'un autre, il est débiteur de l'homme qui n'est pas si sage, et est tenu de lui payer l'or de la sagesse, afin que l'homme puisse gérer ses affaires dans le monde avec discrétion et succès. ( J. Parker, DD .)

Les crédules et les prudents

I. Les crédules à la hâte. « Le simple croit chaque mot. »

1. L'une des tendances les plus fortes de la nature mentale de l'homme est sa propension à croire. C'est l'un des appétits les plus voraces de l'âme. L'enfant ouvre sa bouche mentale, avide d'histoires des lèvres de la nourrice, et avalera avidement tout ce qui est dit.

(1) Cette propension à croire implique un état de société qui n'existe pas. Si les hommes étaient nés au ciel, si la société était exempte de toute erreur et de toute tromperie, il serait non seulement juste, mais bénéfique de croire chaque mot et de se confier à chaque caractère. C'est l'état de société pour lequel l'homme a été créé, mais il l'a perdu. Il entre dans un monde de mensonges.

(2) Cette propension à croire explique le règne du sacerdoce.

(3) Cette propension à croire montre la facilité de la condition dont Dieu a fait dépendre le salut de l'homme. « Celui qui croira sera sauvé. »

2. Céder sans réfléchir à cette tendance est une perte immense. « Le fou est furieux et confiant. » Le fou ne voit aucun danger, ne craint aucun mal. Il se précipite imprudemment dans le mal.

(1) Il est passionné. « Il rage. Les conseils et les avertissements ne font que l'irriter.

(2) Il est têtu. Il est sur de lui." Qu'est-ce qu'il se soucie de vos avertissements? Rien.

(3) Il est fou. "Celui qui est bientôt en colère agit follement, et il hérite de la folie."

(4) Il est méprisé. Un homme aux artifices méchants est haï. L'homme qui a cédé à sa crédulité devient tout cela. Il est passionné, ignorant les fondements de sa croyance, il ne peut tolérer la contradiction, ses opinions étant des préjugés, il s'obstine à les tenir, et dans tout cela, il est « insensé » et « détesté ».

II. Le croyant prudemment. « L'homme prudent regarde bien son départ. » La vraie prudence est indiquée par deux choses.

1. Une peur du mal. « Un homme sage craint. » La vraie peur du mal est compatible avec le vrai courage. Peu, voire aucun, ont fait preuve de plus d'héroïsme que Noé, pourtant, ému par la peur, il a préparé une arche. Le mal, à la fois physique et moral, est une mauvaise chose dans l'univers, et il est juste de le redouter, comme nous redoutons les serpents venimeux et les bêtes voraces. La vraie prudence est indiquée--

2. Par un départ du mal. « Il s'éloigne du mal. Le mal moral est le cœur de tout mal, et il l'abandonne. Il le fuit comme un ennemi de Dieu et de l'univers. La prudence est indiquée--

3. Par la grandeur mentale. Il est digne du savoir. Il est "couronné de connaissance". La prudence dans la croyance est nécessaire pour trois raisons.

(1) La force de la tendance de l'homme à croire.

(2) La prévalence de l'erreur dans la société.

(3) L'influence néfaste du mensonge sur l'âme. ( homéliste .)

Prudent allant

« Pourquoi marchez-vous si prudemment ? » dit un âne à un cheval lourdement chargé. "Vous ne rentrerez jamais chez vous à ce rythme." "Voulez-vous savoir?" était la réponse ; c'est parce que je me souviens qu'il y a une pierre sur la route quelque part par ici. Je suis tombé dessus ce matin en allant au travail, et je n'ai pas l'intention de faire une autre chute ce soir. ( Mme Presser .)

Continue après la publicité
Continue après la publicité