Car la tristesse selon Dieu produit une repentance au salut dont on ne se repent pas, mais la tristesse du monde produit la mort.

Ver. 10. La tristesse selon Dieu ] Le péché engendre la tristesse, et la tristesse, étant juste, détruit le péché ; comme le ver qui se reproduit dans le bois, le mange et le dévore. (Chrysost.) Ainsi, de cette douleur selon Dieu, on peut dire comme les Romains le faisaient de Pompée le Grand, qu'elle est la belle et heureuse fille d'une mère laide et odieuse. (Εχθρου πατρος φιλτατον τεκνον. Plutarque.

) Il peut être comparé à juste titre à Faustus, fils de Vortigern, roi de Bretagne (engendré de manière incestueuse de sa propre fille) qui pleura lui-même aveugle (dit le chroniqueur) pour les abominations de ses parents.

Repentir de ne jamais se repentir ] C'est-à-dire, dit-on, ne jamais reculer, car un homme en reculant, semble se repentir de son repentir (αμεταμελητον). D'autres l'interprètent, un tel repentir dont un homme n'aura jamais à se repentir. (Marbury on Repentance.) Job a maudit le jour de sa naissance; mais aucun homme n'a jamais été entendu pour maudire le jour de sa nouvelle naissance. Car c'est la repentance au salut, il a le ciel ; c'est cet arc-en-ciel, que si Dieu voit briller dans nos cœurs, il ne noiera jamais nos âmes.

Mais la douleur du monde ] Ce que les hommes charnels conçoivent soit pour le manque ou la perte du bien, soit pour le sens ou la peur du mal.

A la mort ] Comme ce fut le cas pour la reine Marie, qui mourut (comme certains le supposèrent en soupirant beaucoup avant sa mort) de pensée et de chagrin soit pour le départ du roi Philippe, soit pour la perte de Calais, ou les deux. Il y a ceux qui interprètent la mort en ce lieu, de mort spirituelle, car elle s'oppose ici à la vie et au salut. (Digue sur le cœur.)

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