Alors Pilate leur dit : Prenez-le, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs lui dirent donc : Il ne nous est pas permis de faire mourir quelqu'un :

Ver. 31. Cela ne nous est pas permis ] C'est-à-dire ce jour-là ou un autre jour semblable, un jour saint ou une veille de jour saint. Car autrement ils avaient le pouvoir, ou du moins l'ont pris à leur gré, comme lorsqu'ils ont lapidé Etienne, Actes 7:58,60 , et auraient tué Paul, Actes 23:20,21 .

Mais notez qu'ils semblent faire tout selon la loi par tous les moyens ; de même leurs successeurs, les catholiques. Lequel, s'il en est ainsi (dit M. Fox), comment ont-ils ensuite adressé à Anne Askew, qu'ils ont d'abord condamnée à mort, puis l'ont mise sur le supplice ? Par quelle loi ont-ils appelé maître Hooper et l'ont emprisonné pour la dette de la reine (alors que la reine lui devait en fait quatre-vingts livres), et l'ont gardé un an et demi en prison, et ne lui ont jamais donné un sou ? Par quelle loi Mgr Bonner condamna-t-il et brûla-t-il Richard Mekins, un garçon de quinze ans, lorsque le premier jury l'eut acquitté, et sur le bûcher il révoqua toute hérésie, et loua ledit Bonner pour être un homme bon ; et aussi, l'ayant en prison, ne souffriraient-ils pas que son père et sa mère viennent à lui, pour consoler leur propre enfant ?

Quelle loi avaient-ils pour mettre M. Rogers, notre proto-martyr, en prison, alors qu'il ne prêchait ni ne lisait de conférences après le temps de l'inhibition de la reine ? Et alors qu'ils l'avaient gardé dans sa propre maison six mois, n'étant pas privé de tout moyen de subsistance, ne lui laissaient pourtant pas un demi-sous de ses propres moyens pour le soulager, lui, sa femme et ses onze enfants ? Par quelle loi la main de Thomas Tompkins a-t-elle été brûlée, et après que son corps a été réduit en cendres ? Quelle bonne loi ou honnêteté y avait-il pour brûler les trois pauvres femmes à Guernesey, avec l'enfant en bas âge tombant du ventre de la mère, alors qu'elles avaient toutes abjuré leurs paroles et leurs opinions auparavant et n'avaient jamais abjuré auparavant.

Alors, quel droit ou ordre de loi Stephen Gardiner a-t-il suivi, en troublant et en emprisonnant le juge Hales, alors qu'il n'avait rien fait ni contre la loi de Dieu ni contre celle des hommes, procédant dans l'ordre de la loi contre certaines personnes présomptueuses, qui, à la fois devant la loi et contre la loi alors en vigueur se chargeait-elle de dire leur messe ?

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