En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu te ceignais toi-même, et tu marchais où tu voulais; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra et te portera où tu voudras ne pas.

Ver. 18. Un autre te ceindra.] C'est-à-dire t'attacher, te menotter et te pendre, et te conduire prisonnier là où tu ne voudrais pas. Pierre souffrirait et ne souffrirait pas. Chaque nouvel homme est deux hommes, a deux principes contraires en lui, la chair et l'esprit. L'esprit est volontaire, la chair faible et capricieuse. Cela a amené les martyrs à se réprimander et à implorer les prières des autres. L'évêque Ridley dit au forgeron, tandis qu'il frappait dans l'agrafe : Bon garçon, frappe-le fort, car la chair aura son cours.

Alors Rawlins White, martyr, allant au bûcher et rencontrant sa femme et ses enfants, leur vue soudaine lui transperça le cœur, que les larmes mêmes coulaient sur ses joues. Mais bientôt après, comme s'il avait détesté cette infirmité de sa chair, il se mit comme en colère contre lui-même, de sorte qu'en se frappant la poitrine de la main, il se servit de ces mots : Ah chair, me restes-tu ainsi ? Voudrais-tu l'emporter ? eh bien, je te le dis, fais ce que tu peux, tu n'auras pas, par la grâce de Dieu, la victoire.

Ainsi Latimer dans une lettre à l'évêque Ridley, priez pour moi, dis-je ; priez pour moi, dis-je; car j'ai parfois si peur de me glisser dans un trou de souris ; parfois Dieu me visite à nouveau avec ses consolations ; ainsi il va et vient, pour m'apprendre à sentir et à connaître mon infirmité.

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