misérable que je suis ! qui me délivrera du corps de cette mort ?

Ver. 24. O misérable ] Nous devons être satisfaits avec mécontentement d'être exercés avec le péché pendant que nous sommes ici. Il est tellement élevé dans les os, que tant que nos os, comme ceux de Joseph, ne seront pas emportés hors de l'Égypte de ce monde, ils ne partiront pas. Les Romains ont tellement conquis Chosroès le Perse, qu'il a fait une loi, que jamais aucun roi de Perse ne devrait faire la guerre aux Romains. (Evagrius.) Mais faisons ce que nous pouvons pour soumettre le péché, ce sera un Jébusien, un faux frontalier, oui, un traître absolu, se rebellant contre l'Esprit.

Seulement cela, nous pouvons prendre pour un signe confortable de victoire future, quand nous sommes mécontents de notre mauvaise situation actuelle, la grâce prendra le dessus ; comme le fait la nature, lorsque les humeurs sont troublées et après de nombreuses crises. Et comme jusque-là il n'y a pas de repos pour le corps, de même il n'y en a pas pour l'âme. Le conflit entre la chair et l'esprit est comme lorsque deux choses opposées se rencontrent (le salpêtre froid et le soufre chaud), elles font un grand bruit.

Ainsi fait Paul ici, Misérable moi, &c. Basile le compare à juste titre à un homme jeté à bas de son cheval et le traîne après lui en criant à l'aide. Un autre, à quelqu'un qui souffre d'une maladie appelée la jument, ou Ephialtes ; ce qui (dans son sommeil) lui fait penser qu'il sent une chose aussi grosse qu'une montagne couchée sur sa poitrine, qu'il ne peut en aucun cas enlever, mais qu'il aimerait bien se débarrasser.

Qui me délivrera ] Rien n'est plus tenace, ni plus inexpugnable, qu'une forte convoitise.

De ce corps de mort ] Ou, ce corps mort, par un hébraïsme, cette carcasse de péché à laquelle je suis attaché et longtemps tenu, aussi nuisible à mon âme qu'un cadavre à mes sens ; et aussi lourd qu'un bras flétri ou un membre mortifié, qui pend à un homme comme un morceau de plomb. Quelques restes du péché que Dieu a laissés en nous, pour nous éclairer sur sa grâce justificative par la justice de Christ. L'apôtre tombe en admiration, Romains 8:1 ; « Maintenant, il n'y a pas de condamnation », etc.

; comme j'aurais pu m'y attendre, étant emmené captif à la loi du péché. Ici aussi, le Christ traite comme des conquérants qui avaient fait prisonniers leurs ennemis, mais qui ne les tuaient pourtant pas immédiatement, jusqu'au jour du triomphe. Cela ne gardera rien aux saints à leurs propres yeux, même lorsqu'ils seront remplis de grâce et de gloire dans un autre monde.

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