12. Je dis alors, etc. Certains pensent qu'il y a ici une instance de μιμησις, imitation , comme si Paul répétait ici leurs expressions. Maintenant, bien que les manuscrits diffèrent quant à la particule ὅτι, je suis d'avis que c'est la conjonction ( car ) plutôt que le relatif ( quel ), de sorte qu'il y ait simplement une explication de l'énoncé précédent en ce sens. "La raison pour laquelle je dis qu'il y a des disputes parmi vous est que chacun de vous se glorifie au nom d'un individu." On objectera cependant que, dans ces mots, il n'y a pas encore d'apparence de discorde. Ma réponse est que là où il y a des discordes dans la religion, il ne peut pas être que les esprits des hommes éclateront bientôt après en conflits ouverts. Car, comme rien n'est plus efficace pour nous unir, et il n'y a rien qui tend plus à rapprocher nos esprits et à les maintenir dans un état de paix, qu'un accord dans la religion, de même, d'un autre côté, si un désaccord est survenu comme pour les questions de cette nature, l'effet est nécessairement que l'esprit des hommes est aussitôt agité pour le combat, et dans aucun autre département il n'y a de plus féroces querelles. (62) C'est donc avec raison que Paul le présente comme une preuve suffisante de discorde, que les Corinthiens étaient infestés de sectes et de partis.

Je suis de Paul Il fait mention ici des fidèles serviteurs du Christ - Apollos, qui avait été son successeur à Corinthe, et Pierre lui-même aussi, puis s’ajoute à leur nombre, afin qu'il paraisse plaider non pas tant sa propre cause que celle du Christ. À tout autre point de vue, il est peu probable que des parties aient épousé les intérêts séparés des ministres unis par un accord sacré. (63) Il a cependant, comme il le mentionne par la suite, transféré à lui-même et à Apollos ce qui était applicable aux autres; et c'est ce qu'il a fait, afin qu'ils puissent considérer plus franchement la chose elle-même, la considérant indépendamment du respect des personnes. On répondra cependant qu'il fait mention ici même de ceux qui professaient être du Christ Cela aussi était-il digne de blâme? Je réponds que, de cette manière, il montre plus pleinement quelles conséquences inconvenantes résultent de ces affections dépravées, lorsque nous nous livrons aux hommes, comme dans ce cas, le Christ ne doit être reconnu qu'en partie, et les pieux n'ont plus d'autre alternative, mais se séparer des autres, s'ils ne renoncent pas au Christ.

Cependant, comme ce passage est arraché de diverses manières, nous devons nous efforcer de déterminer plus minutieusement ce que Paul entend ici. Son but est de maintenir l’autorité exclusive du Christ dans l’Église, afin que nous puissions tous exercer notre dépendance à son égard, que lui seul soit reconnu parmi nous comme Seigneur et Maître, et que le nom d’aucun individu ne soit opposé au sien. Ceux, par conséquent, qui entraînent les disciples après eux (Actes 20:30,) en vue de diviser l'Église en partis, il les condamne comme les ennemis les plus destructeurs de notre foi. Ainsi donc, il ne souffre pas que les hommes aient une telle prééminence dans l’Église qu’ils usurpent la suprématie du Christ. Il ne leur permet pas d’être tenus à l’honneur au point de déroger au moindre degré à la dignité du Christ. Il y a, il est vrai, un certain degré d'honneur qui est dû aux ministres du Christ, et ils sont aussi eux-mêmes maîtres à leur place, mais cette exception doit toujours être gardée en vue, que le Christ doit avoir sans aucune atteinte ce qui appartient à lui - qu'il sera néanmoins le seul Maître, et considéré comme tel. C'est pourquoi le but des bons ministres est celui-ci, qu'ils puissent tous servir en commun le Christ, et réclamer pour lui exclusivement le pouvoir, l'autorité et la gloire - combattre sous sa bannière - lui obéir seul et amener les autres soumis à sa domination. Si quelqu'un est influencé par l'ambition, cet homme rassemble des disciples, non pas au Christ, mais à lui-même. C'est donc la source de tous les maux - c'est le plus blessant de tous les fléaux - c'est le poison mortel de toutes les Églises, lorsque les ministres recherchent leurs propres intérêts plutôt que ceux du Christ. Bref, l'unité de l'Église consiste plus spécialement en cette seule chose - que nous dépendons tous du Christ seul, et que les hommes occupent ainsi une place inférieure, pour ne rien nuire à sa prééminence.

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