5 Et en plus. Comme il s'agit d'un travail ardu et d'un immense travail, pour repousser la corruption qui est en nous, il nous invite à nous efforcer et à tout mettre en œuvre à cet effet. Il laisse entendre qu'aucune place ne doit être donnée dans ce cas à la paresse, et que nous devons obéir à Dieu qui nous appelle, pas lentement ou négligemment, mais qu'il y a besoin d'empressement; comme s'il avait dit: «Faites tous vos efforts, et manifestez vos efforts à tous. - Car c'est ce que le participe qu'il utilise importe.

Ajoutez à votre foi la vertu, ou, Donnez à votre foi la vertu . Il montre dans quel but les fidèles devaient s'efforcer, c'est-à-dire qu'ils pouvaient avoir une foi ornée de bonnes mœurs, de sagesse, de patience et d'amour. Puis il laisse entendre que la foi ne doit pas être nue ou vide, mais que ce sont ses compagnons inséparables. Fournir à la foi, c'est ajouter à la foi. Il n'y a cependant pas ici proprement de gradation quant au sens, quoiqu'elle apparaisse quant aux mots; car l'amour ne suit pas dans l'ordre la patience et n'en procède pas non plus. Par conséquent, le passage doit être ainsi expliqué simplement: «Efforcez-vous que la vertu, la prudence, la tempérance et les choses qui suivent, puissent être ajoutées à votre foi. (149)

Je considère que vertu signifie une vie honnête et bien formée; car ce n'est pas ici ἐνέργεια, énergie ou courage, mais ἀρετὴ, vertu, bonté morale. La connaissance est ce qui est nécessaire pour agir avec prudence; car après avoir posé un terme général, il mentionne quelques-unes des principales dotations d'un chrétien. La bonté fraternelle, φιλαδελφία, est l'affection mutuelle entre les enfants de Dieu. L'amour s'étend plus loin, car il embrasse toute l'humanité.

On peut cependant se demander ici si Pierre, en nous assignant le travail de fournir ou d'ajouter de la vertu, a jusqu'à présent vanté la force et le pouvoir du libre arbitre? Ceux qui cherchent à établir le libre arbitre dans l'homme, concèdent en effet à Dieu la première place, c'est-à-dire qu'il commence à agir ou à travailler en nous; mais ils s'imaginent que nous coopérons en même temps, et que c'est ainsi à nous que les mouvements de Dieu ne sont pas rendus vides et inefficaces. Mais la doctrine perpétuelle de l'Écriture s'oppose à cette notion délirante: car elle témoigne clairement que les sentiments justes sont formés en nous par Dieu, et sont rendus par lui efficaces. Cela témoigne également que tout notre progrès et notre persévérance viennent de Dieu. En outre, il déclare expressément que la sagesse, l'amour, la patience sont les dons de Dieu et de l'Esprit. Par conséquent, lorsque l'apôtre exige ces choses, il n'affirme nullement qu'elles sont en notre pouvoir, mais montre seulement ce que nous devrions avoir et ce qui doit être fait. Et quant aux pieux, lorsqu'ils sont conscients de leur propre infirmité, ils se trouvent déficients dans leur devoir, il ne leur reste plus qu'à fuir vers Dieu pour obtenir de l'aide et de l'aide. (150)

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