10. Mais le jour du Seigneur viendra. Ceci a été ajouté, que les fidèles pourraient être toujours attentifs et ne pas se promettre demain à eux-mêmes. Car nous travaillons tous sous deux maux très différents: trop de précipitation et de paresse. Nous sommes saisis d'impatience pour le jour du Christ déjà attendu; en même temps, nous le considérons fermement comme éloigné. De même que l'apôtre a déjà réprimandé une ardeur déraisonnable, il se débarrasse maintenant de notre somnolence, afin que nous puissions attendre attentivement le Christ à tout moment, de peur que nous devenions oisifs et négligents, comme c'est habituellement le cas. Car d'où vient la chair, sinon qu'il n'y a pas de pensée de la venue prochaine du Christ?

Ce qui suit ensuite, concernant l'incendie du ciel et de la terre, ne nécessite pas une longue explication, si en effet nous considérons dûment ce qui est prévu. Car ce n'était pas son but de parler avec raffinement du feu et de l'orage, et d'autres choses, mais seulement pour qu'il puisse introduire une exhortation, qu'il ajoute aussitôt, même que nous devons lutter pour la nouveauté de la vie. Car il raisonne ainsi que, comme le ciel et la terre doivent être purgés par le feu, afin qu'ils correspondent au royaume du Christ, la rénovation des hommes est donc beaucoup plus nécessaire. Espiègles, alors, sont ces interprètes qui consomment beaucoup de travail sur des spéculations raffinées, puisque l'apôtre applique sa doctrine aux exhortations pieuses.

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