27. Car leurs habitants ont été mutilés. (63) Ici, le Prophète exprime plus complètement ce qu'il avait jadis jadis brièvement jeté un coup d'œil, que nous ne devons pas juger de la condition de l'Église de la stabilité de ce monde; car, bien que des villes fortifiées soient prises, et que les hommes les plus forts perdent courage et tombent entre les mains de leurs ennemis, l'Église subsistera et prospérera, parce qu'elle ne repose pas sur ses propres forces et qu'elle a son fondement non pas sur la terre mais en paradis. Il y a donc un contraste implicite entre les villes fortifiées, que les habitants alarmés et frappés de terreur sont incapables de défendre, et l'Église de Dieu, qui ne repose que sur sa grâce, et résiste donc à toute attaque, pour ne jamais faillir; car l'Église renvoie tout à Dieu seul, de qui elle reçoit le commencement de la vie, la force ininterrompue, la persévérance, chaque partie du salut et chaque bénédiction.

Par conséquent, nous apprenons que toutes les forteresses ne sont d'aucune utilité, si la main du Seigneur ne nous aide pas. Toute force humaine sera brisée et décomposée, si elle n'est pas soutenue par sa puissance; les châteaux, les remparts et les armées les plus puissantes ne seront d'aucune utilité sans lui. Ceci est exprimé plus complètement par les métaphores suivantes,

Comme l'herbe des champs et l'herbe verte. Il est important que les croyants soient amenés à admirer la merveilleuse grâce que Dieu exerce à leur égard, afin de ne pas envier les richesses terrestres possédées par les hommes irréligieux. Bien que leur pouvoir soit éblouissant et magnifique, il montre pourtant qu'ils sont comme «l'herbe verte et l'herbe», qui en effet fleurissent pendant un certain temps, mais se fanent rapidement. Il les éclipse encore plus par une autre métaphore qu'il ajoute,

L'herbe des toits. Il est certes élevé et vu de tous, mais plus sa position est élevée, plus il se rapproche de la chaleur, et se flétrit plus vite, et ne sert à rien; et il est dit aussi dans le psaume, que

«Ceux qui passent ne le bénissent pas.» (Psaume 129:8.)

Bien que les ennemis de l'Église (64) soient hauts et comme exaltés au ciel, bien qu'ils prospèrent et aient une richesse abondante, ils tombent rapidement. De la même manière, par conséquent, comme le maïs qui repose sur le sol à nos pieds a plus de valeur que l'herbe infructueuse qui pousse sur les toits; ainsi le Seigneur montre que la basse condition de ses serviteurs est bien plus désirable que celle de ceux qui, s'appuyant sur leurs propres forces, se vantent au-dessus des autres et se vantent contre Dieu lui-même. (65)

Qui dépérit avant qu'il ne soit mûr. Certains pensent que c'est une quatrième comparaison, mais je pense que le Prophète l'a ajoutée à des fins d'exposition; comme s'il avait dit que cette herbe se fane avant qu'elle n'entre dans la tige, c'est-à-dire avant qu'elle ne soit complètement mûre; de la même manière qu'il est dit dans le psaume: «Avant qu'il ne grandisse, il se dessèche». (Psaume 129:6.)

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