10. Pour autant que le sont des oeuvres de la loi . L'argument est tiré de la nature contradictoire des deux régimes; car la même fontaine ne produit ni chaud ni froid. La loi tient tous les hommes vivants sous sa malédiction; et de la loi, par conséquent, il est vain d'attendre une bénédiction. Ils sont déclarés des oeuvres de la loi qui placent leur confiance pour le salut dans ces oeuvres; car de tels modes d'expression doivent toujours être interprétés par l'état de la question. Maintenant, nous savons que la controverse ici se rapporte à la justice. Tous ceux qui souhaitent être justifiés par les œuvres de la loi sont déclarés passibles de la malédiction. Mais comment le prouve-t-il? La phrase de la loi est que tous ceux qui ont transgressé une partie de la loi sont maudits. Voyons maintenant s'il y a un homme vivant qui accomplit la loi. Mais aucune de ces personnes, il est évident, n'a été ou ne peut jamais être trouvée. Tous à un homme sont ici condamnés. Le mineur et la conclusion manquent, car tout le syllogisme se présenterait ainsi: «Quiconque a manqué à une partie de la loi est maudit; tous sont tenus responsables de cette culpabilité; donc tous sont maudits. Cet argument de Paul ne tiendrait pas, si nous avions assez de force pour accomplir la loi; car il y aurait alors une objection fatale à la proposition mineure. Soit Paul raisonne mal, soit il est impossible aux hommes d'accomplir la loi.

Un antagoniste pourrait maintenant objecter: «J'avoue que tous les transgresseurs sont maudits; quoi alors? On trouvera des hommes qui gardent la loi; car ils sont libres de choisir le bien ou le mal. Mais Paul place ici au-delà de la controverse, ce que les papistes considèrent aujourd'hui comme une doctrine détestable, que les hommes sont dépourvus de force pour observer la loi. Et ainsi il conclut hardiment que tous sont maudits, parce que tous ont reçu l'ordre d'observer parfaitement la loi; ce qui implique que dans la corruption actuelle de notre nature, le pouvoir de la garder parfaitement fait défaut. Nous concluons donc que la malédiction que la loi prononce, bien que, selon l'expression des logiciens, elle soit accidentelle , est ici perpétuelle et inséparable de sa nature. La bénédiction qu'elle nous offre est exclue par notre dépravation, de sorte que la malédiction seule demeure.

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