11. Et moi, frères . Cet argument est tiré de la cause finale. «Ce serait complètement en mon pouvoir», dit-il, «d'éviter le mécontentement des hommes, et toute sorte de danger et de persécution, si je ne faisais que mélanger les cérémonies avec Christ. Le sérieux avec lequel je m'oppose à eux n'est pas pour mon propre compte, ni pour mon propre avantage. Mais s'ensuit-il donc que sa doctrine est vraie? Je réponds, les sentiments appropriés et la conscience pure, lorsqu'ils sont manifestés par un enseignant, n'ont pas une petite part dans l'obtention de la confiance. D'ailleurs, on ne peut pas croire qu'un homme serait assez fou pour prendre des mesures, de son propre chef, pour se faire souffrir. Enfin, il jette sur ses adversaires le soupçon que, en prêchant la circoncision, ils étaient plus disposés à consulter leur propre aisance qu'à être fidèles au service du Christ. En bref, Paul était au plus éloigné de l'ambition, de la convoitise ou du respect de l'intérêt personnel, car il méprisait la faveur et les applaudissements, et s'exposait aux persécutions et à la fureur de la multitude plutôt que de dévier d'un cheveu de la pureté de la gospel.

Alors l'offense de la croix a cessé . Paul, en parlant de l'Évangile, l'appelle volontiers la croix, ou la prédication de la croix, quand il veut mettre son style pauvre et simple en contraste avec les «grandes paroles gonflées» ( Jude 1:16 ) de la sagesse humaine ou de la justice. Car les Juifs, gonflés d'une confiance mal fondée en leur justice, et les Grecs, avec une folle croyance en leur sagesse, méprisaient la méchanceté de l'Évangile. Quand donc il dit que maintenant, si la prédication de la circoncision est admise, l'offense de la croix n'existera plus, il veut dire que l'Évangile ne rencontrera aucun ennui de la part des Juifs, mais sera enseigné avec leur plein accord. Et pourquoi? Parce qu'ils ne s'offusqueront plus d'un évangile prétendu et faux, recueilli hors de Moïse et hors du Christ, mais regarderont avec plus d'indulgence ce mélange qui les laissera en possession de leur ancienne supériorité.

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