22. Tant que la terre reste (285) Par ces mots, le monde est à nouveau complètement restauré. Car si grand était la confusion et le désordre qui avaient envahi la terre, qu'il y avait un besoin pour quelque rénovation. Pour cette raison, Pierre parle du vieux monde comme ayant péri dans le déluge, (2 Pierre 3:6.) De plus, le déluge avait été une interruption de l'ordre de la nature. Car les révolutions du soleil et de la lune avaient cessé: il n'y avait pas de distinction entre l'hiver et l'été. C'est pourquoi, le Seigneur déclare ici qu'il lui plaît, que toutes choses reprennent leur vigueur et soient rétablies dans leurs fonctions. Les Juifs divisent par erreur leur année en six parties; tandis que Moïse, en opposant l'été à l'hiver, divise ainsi l'année entière de manière populaire en deux parties. Et il ne fait pas de doute que par le froid et la chaleur il désigne les périodes déjà évoquées. Sous les mots «temps de semence» et «récolte», il marque les avantages qui découlent pour les hommes de la température modérée de l'atmosphère. Si l'on objecte que ce tempérament égal n'est pas perçu chaque année; la réponse est prête, que l'ordre du monde est en effet perturbé par nos vices, de sorte que beaucoup de ses mouvements sont irréguliers: souvent le soleil retient sa chaleur propre, - la neige ou la grêle suivent à la place de la rosée, - l'air est agité par diverses tempêtes; mais bien que le monde ne soit pas réglé de manière à produire une uniformité perpétuelle des saisons, nous percevons pourtant que l'ordre de la nature prévaut jusqu'à présent, que l'hiver et l'été reviennent chaque année, qu'il y a une succession constante de jours et de nuits, et que la terre porte ses fruits en été et en automne. De plus, par l’expression «tous les jours de la terre», il veut dire «aussi longtemps que durera la terre».

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