J'ai dit que le premier verset est confirmé par ces mots; car puisque le Prophète mentionne à Dieu son propre nom, nous devons considérer la cause de la confiance avec laquelle il était soutenu, qui était même celle-ci, - parce que Dieu avait choisi ce peuple et lui avait promis qu'il serait pour lui un peuple particulier. C'est donc sur la base de cette alliance que le prophète prie maintenant Dieu de glorifier son nom; une telle prière n'aurait pas pu être faite pour les nations païennes. Nous percevons donc comment le Prophète a osé introduire le nom de Dieu, comme pour dire: Traitez avec nous pour votre nom

Il appelle Dieu, à la place suivante, l'espérance d'Israël; non pas que les Israélites comptaient sur lui comme ils auraient dû le faire, car les dix tribus s'étaient révoltées depuis longtemps contre lui, et une si grande corruption avait également régné en Juda, qu'à peine une sur mille pourrait être considéré comme fidèle. L'espoir alors parmi le peuple s'était éteint; mais le Prophète considère ici la perpétuité de l'alliance, comme s'il avait dit: «Même si nous ne sommes pas dignes d'être protégés par toi, comme tu as promis d'être toujours prêt à nous apporter de l'aide, tu es notre espérance. Bref, le mot espérance ou attente, doit être renvoyé à la promesse de Dieu et à la constance de sa fidélité, et non à la fidélité des hommes, qui n’existait pas, du moins était-elle très petite et en très peu.

Dans le même but, il ajoute: Son Sauveur en temps de trouble Il avait en vue les nombreuses preuves par lesquelles Dieu avait manifesté sa puissance dans la préservation des fidèles. Et il mentionne expressément trouble ou détresse, comme s'il avait dit, que l'aide de Dieu avait été connue par des preuves suffisamment claires; car si le peuple n'avait jamais voulu son aide, sa faveur aurait été moins évidente; mais comme ils avaient été souvent réduits à de grands détroits, la bonté et la puissance de Dieu étaient devenues plus manifestes en les délivrant de dangers extrêmes.

Il est alors ajouté: Pourquoi serais-tu comme un étranger dans le pays? en tant que voyageur, qui se détourne un court instant de son voyage pour passer la nuit? Ici, il faut remarquer un contraste entre un étranger et un qui est stationnaire, dont on parle ensuite. Dieu voudrait que son nom soit invoqué en Judée; il fallait donc que sa faveur y perdure; et c'est pourquoi il appela le pays son repos, et il avait aussi promis par Moïse qu'il serait toujours au milieu de son peuple. Le Prophète avait sans doute pris de la loi ce qu'il raconte ici, Tu es au milieu de nous, Jéhovah, ton nom est appelé sur nous Il raisonne donc à partir de ce qui paraissait incohérent, afin qu'il obtienne le pardon de Dieu; car s'il était inexorable, son alliance aurait échoué et péri, ce qui aurait été déraisonnable et n'aurait pas pu être possible. D'où il dit: «Seigneur, pourquoi serais-tu comme un étranger et comme un voyageur, qui ne cherche qu'un logement pour une nuit, puis part? Dieu avait promis, comme je l'ai déjà dit, qu'il reposerait perpétuellement dans le pays, qu'il serait un Dieu pour le peuple; cela n'était pas alors compatible avec l'alliance selon laquelle Dieu devrait passer pour un étranger à travers le pays. Comme il avait alors autrefois défendu les Juifs, et les avait mis en sécurité même dans les plus grands dangers, ainsi le Prophète dit maintenant qu'il était juste qu'il soit cohérent avec lui-même et continue toujours la même chose.

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