10. Lui disent ses disciples. Comme si c'était une condition difficile pour les maris d'être si liés à leur femme, que tant qu'ils restent chastes, ils sont obligés de tout endurer plutôt que de les quitter, les disciples, excités par cette réponse du Christ, répondez qu'il vaut mieux vouloir des épouses que de se soumettre à un nœud de ce genre. (603) Mais pourquoi ne considèrent-ils pas, par contre, à quel point la servitude des femmes est difficile, (604) mais parce que, dévoués à eux-mêmes et à leur propre convenance, ils sont poussés par le sentiment de la chair à ignorer les autres, et à ne penser qu'à ce qui leur est avantageux? En attendant, c'est une démonstration de basse ingratitude que, par crainte ou aversion pour un seul inconvénient, ils rejettent un merveilleux don de Dieu. Il vaut mieux, selon eux, éviter le mariage que de se lier par le lien de toujours vivre ensemble. (605) Mais si Dieu a ordonné le mariage pour l’avantage général de l’humanité, même s’il peut s’accompagner de certaines choses qui sont désagréables, ce n’est pas pour cela être méprisé. Apprenons donc à ne pas être délicats et impertinents, mais à utiliser avec révérence les dons de Dieu, même s'il y a en eux quelque chose qui ne nous plaît pas. Surtout, gardons-nous contre cette méchanceté en référence au saint mariage; car, par suite de nombreux ennuis, Satan s'est toujours efforcé d'en faire un objet de haine et de détestation, afin d'en retirer les hommes. Et Jérôme a donné une preuve trop manifeste d'une disposition malveillante et méchante, non seulement en chargeant de calomnies cette condition de vie sacrée et divinement fixée, mais en recueillant autant de termes de reproche (λοιδορίας) qu'il pourrait des auteurs profanes, afin d'enlever sa respectabilité. Mais rappelons-nous que les désagréments du mariage sont accidentels, car ils proviennent de la dépravation de l'homme. Rappelons-nous que, depuis que notre nature a été corrompue, le mariage a commencé à être un médicament, et nous n'avons donc pas besoin de nous demander s'il a un goût amer mêlé à sa douceur. Mais nous devons voir comment notre Seigneur réfute cette folie.

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