Le psalmiste illustre ici et, en même temps, confirme par une métaphore la déclaration faite dans le verset précédent; car il montre à quel point ceux qui craignent Dieu doivent être considérés comme heureux, à savoir, non parce qu'ils jouissent d'une joie évanescente et vide, mais parce qu'ils sont dans un état désirable. Il y a dans les mots un contraste implicite entre la vigueur d'un arbre planté dans une situation bien arrosée, et l'apparence pourrie de l'un qui, bien qu'il puisse s'épanouir magnifiquement pendant un certain temps, se flétrit bientôt en raison de la stérilité du sol en auquel il est placé. En ce qui concerne les impies, comme nous le verrons plus tard, (Psaume 37:35), ils sont parfois comme «les cèdres du Liban». Ils ont une telle abondance de richesses et d'honneurs, que rien ne semble manquer à leur bonheur actuel. Mais quelque haut qu'ils puissent être élevés, et aussi loin et large qu'ils puissent étendre leurs branches, mais n'ayant pas de racine dans le sol, ni même une suffisance d'humidité dont ils peuvent tirer la nourriture, toute leur beauté disparaît peu à peu, et se fane. C'est donc la bénédiction de Dieu seule qui préserve une condition prospère. Ceux qui expliquent la figure des fidèles portant leurs fruits en saison, comme signifiant qu'ils discernent sagement quand une chose doit être faite pour être bien faite, à mon avis, montrent plus d'acuité que de jugement, en donnant un sens à les paroles du prophète qu'il n'a jamais voulu. Il ne voulait évidemment rien dire de plus que les enfants de Dieu s'épanouissent constamment et sont toujours arrosés des influences secrètes de la grâce divine, de sorte que tout ce qui peut leur arriver est propice à leur salut; tandis que, d'un autre côté, les impies sont emportés par la tempête soudaine ou consumés par la chaleur torride. Et quand il dit, il produit ses fruits de saison, (23) il exprime la pleine maturité du fruit produit, alors que, bien que les impies puissent présenter l'apparence d'une fécondité précoce, ils ne produisent pourtant rien qui arrive à la perfection.

Continue après la publicité
Continue après la publicité