7. Une certaine confiance dans les chars. Je ne limite pas cela aux ennemis d'Israël, comme le font d'autres interprètes. J'ai plutôt tendance à penser qu'il y a ici une comparaison entre le peuple de Dieu et tout le reste du monde. Nous voyons combien il est naturel pour presque tous les hommes d'être d'autant plus courageux et confiants qu'ils possèdent de richesses, de pouvoir et de forces militaires. Le peuple de Dieu proteste donc ici qu'il ne place pas son espoir, comme c'est la manière habituelle chez les hommes, dans ses forces militaires et son appareil guerrier, mais seulement au secours de Dieu. Comme le Saint-Esprit oppose ici l'assistance de Dieu à la force humaine, il convient de remarquer tout particulièrement que chaque fois que nos esprits sont occupés par la confiance charnelle, ils tombent en même temps dans l'oubli de Dieu. Il est impossible pour lui, qui se promet la victoire en se confiant dans sa propre force, d'avoir les yeux tournés vers Dieu. L'écrivain inspiré utilise donc le mot souvenez-vous, pour montrer que lorsque les saints se sont engagés à Dieu, ils doivent se débarrasser de tout ce qui les empêcherait en lui faisant une confiance exclusive. Ce souvenir de Dieu sert deux objectifs importants aux fidèles. En premier lieu, quelle que soit la puissance et les ressources qu'ils peuvent posséder, il les retire néanmoins de toute vaine confiance, de sorte qu'ils n'attendent de succès que de la pure grâce de Dieu. En second lieu, s'ils sont dépourvus et totalement dépourvus de tout secours, cela les renforce et les encourage pourtant tellement qu'ils invoquent Dieu avec confiance et constance. D'un autre côté, quand les hommes impies se sentent forts et puissants, aveuglés par l'orgueil, ils n'hésitent pas à mépriser Dieu hardiment; mais quand ils sont mis dans des circonstances de détresse, ils sont si terrifiés qu'ils ne savent pas quoi devenir. Bref, le Saint-Esprit nous recommande ici le souvenir de Dieu, qui, conservant son efficacité tant dans le besoin que dans l'abondance de la puissance, soumet les vaines espérances dont la chair a coutume de se gonfler. Comme le verbe נזכיר, nazkir, que j'ai traduit nous retiendrons, est dans la conjugaison hiphil, certains le rendent transitivement, nous ferons en sorte de nous en souvenir. Mais ce n'est pas nouveau en hébreu que les verbes soient utilisés comme neutres qui soient proprement transitifs; et, par conséquent, j'ai adopté l'exposition qui me semble la plus appropriée à ce passage.

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