4. J'ai dit, ô Jéhovah! ayez pitié de moi. Par ce verset, il montre que dans son adversité il n'a pas cherché à apaiser son esprit par la flatterie, comme le font la plupart des hommes, qui s'efforcent d'apaiser leurs peines par quelque vaine consolation. Et, certainement, l'homme qui est guidé par l'Esprit de Dieu, lorsqu'il sera averti de Dieu par les afflictions avec lesquelles il est visité, reconnaîtra franchement ses péchés et se soumettra tranquillement aux avertissements de ses frères, non, il anticipera même par une confession volontaire. David pose ici une marque par laquelle il se distingue des réprouvés et des méchants, quand il nous dit qu'il a instamment supplié que son péché ne soit pas mis à sa charge et qu'il avait cherché refuge dans la miséricorde de Dieu. Il demande en effet qu'un allégement lui soit accordé sous l'affliction qu'il a endurée: mais il s'élève vers une source de soulagement plus élevée, quand il demande que par le pardon de ses péchés, il puisse obtenir la réconciliation avec Dieu. Ceux, comme nous l'avons dit ailleurs, inversent l'ordre naturel des choses, qui ne cherchent un remède qu'aux misères extérieures sous lesquelles ils travaillent, mais en négligent la cause; agir comme le ferait un malade qui ne cherchait qu'à étancher sa soif, sans jamais songer à la fièvre sous laquelle il travaille et qui est la cause principale de son trouble. Avant que David ne parle donc du tout de la guérison de son âme, c'est-à-dire de sa vie (104) il dit d'abord, Ayez pitié de moi: et avec cela nous devons relier la raison qui suit immédiatement - car j'ai péché contre toi. En disant cela, il avoue que Dieu est justement mécontent de lui et qu'il ne peut être rétabli en sa faveur que par l'effacement de ses péchés. Je prends la particule כי, ki, dans sa signification propre et naturelle, et non défavorablement, comme certains le comprendraient. Il demande alors que Dieu ait pitié de lui parce qu'il a péché. De là procède la guérison de l'âme, qu'il interpose entre sa prière et sa confession, comme étant l'effet de la compassion et de la miséricorde de Dieu; car David s'attend à ce que dès qu'il ait obtenu le pardon, il obtienne également le soulagement de son affliction.

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