8. Que dit-il? (324) Dans le but d'éliminer les obstacles de la foi, il a jusqu'ici parlé négativement: mais maintenant pour montrer le moyen d'obtenir la justice, il adopte un mode de parole affirmatif. Bien que le tout ait pu être annoncé en une phrase continue, une question est cependant interposée pour attirer l'attention: et son objet en même temps était de montrer combien est grande la différence entre la justice de la loi et celle de l'évangile ; car l'un, se montrant à distance, empêche tous les hommes de s'approcher; mais l'autre, s'offrant à portée de main, nous invite gentiment à se réaliser, Près de toi se trouve le mot

Il faut en outre remarquer que de peur que l'esprit des hommes, étant emmené par l'artisanat, ne s'éloigne de la voie du salut, les limites de la parole leur sont prescrites, dans lesquelles ils doivent se garder: car c'est la même chose. comme s'il leur avait demandé de se contenter de la seule parole, et leur avait rappelé que dans ce miroir ces secrets du ciel doivent être vus, qui autrement par leur éclat éblouiraient leurs yeux, et étourdiraient aussi leurs oreilles et accableraient l'esprit lui-même.

C'est pourquoi les fidèles tirent de ce passage une consolation remarquable sur la certitude de la parole; car ils ne peuvent pas s'y reposer avec moins de sécurité que sur ce qui est réellement présent. Il faut aussi remarquer que la parole, par laquelle nous avons une confiance ferme et calme quant à notre salut, avait été énoncée même par Moïse:

C'est la parole de la foi. Paul prend cela comme acquis à juste titre; car la doctrine de la loi ne rend nullement la conscience tranquille et calme, ni ne lui fournit ce qui doit la satisfaire. Il n'exclut cependant pas d'autres parties du mot, non, pas même les préceptes de la loi; mais son dessein est de montrer que la rémission des péchés est synonyme de justice, même en dehors de cette stricte obéissance que la loi exige. La parole de l'Évangile suffit donc à pacifier les esprits et à rendre certain notre salut; dans lequel nous ne sommes pas commandés de gagner la justice par les œuvres, mais de l'embrasser, lorsqu'elle est offerte gratuitement, par la foi.

La parole de foi est à prendre pour parole de promesse, c'est-à-dire pour l'évangile lui-même, car il a un rapport avec la foi. (325) Le contraste, par lequel apparaît la différence entre la loi et l'Évangile, est en effet à comprendre: et de cette distinction nous apprenons, - qu'en tant que la loi exige des oeuvres, donc l'évangile n'exige rien d'autre, mais que les hommes apportent la foi pour recevoir la grâce de Dieu. Les mots que nous prêchons, sont ajoutés, afin que personne ne puisse soupçonner que Paul diffère de Moïse; car il témoigne que, dans le ministère de l'Évangile, il y avait un consentement complet entre lui et Moïse; dans la mesure où même Moïse n'a placé notre félicité dans rien d'autre que dans la promesse gratuite de la faveur divine.

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