9. Que si vous avouez, etc. Voici aussi une allusion, plutôt que une citation correcte et stricte: car il est très probable que Moïse ait utilisé le mot bouche, en prenant une part pour le tout, au lieu du mot visage, ou vue. Mais il n'était pas inadapté pour l'apôtre de faire allusion au bouche-à-oreille, de cette manière: - «Puisque le Seigneur met sa parole devant notre visage, il nous appelle sans aucun doute à le confesser. Car partout où est la parole du Seigneur, elle doit porter du fruit; et le fruit est la confession de la bouche.

En mettant confession avant foi, il change l'ordre, ce qui est souvent le cas dans les Écritures : car l'ordre aurait été plus régulier si la foi du cœur avait précédé, et la confession de la bouche, qui en découle, avait suivi. (326) Mais il confesse à juste titre le Seigneur Jésus, qui le pare de sa propre puissance, le reconnaissant comme celui qui lui est donné par le Père, et décrit dans l'Évangile.

Il n’est fait expressément mention que de la résurrection du Christ; ce qui ne doit pas être pris ainsi, comme si sa mort était sans importance, mais parce que Christ, en ressuscitant, a achevé toute l'œuvre de notre salut: car si la rédemption et la satisfaction ont été effectuées par sa mort, par laquelle nous sommes réconciliés avec Dieu ; pourtant la victoire sur le péché, la mort et Satan fut atteinte par sa résurrection; et de là aussi est venue la justice, la nouveauté de la vie et l'espérance d'une immortalité bénie. Et c'est ainsi que la résurrection seule nous est souvent présentée comme l'assurance de notre salut, non pour détourner notre attention de sa mort, mais parce qu'elle témoigne de l'efficacité et du fruit de sa mort: bref, sa résurrection inclut sa mort. Sur ce sujet, nous l'avons brièvement abordé dans le sixième chapitre.

On peut ajouter que Paul ne demande pas simplement une foi historique, mais il fait de la résurrection elle-même sa fin. Car nous devons nous souvenir du but pour lequel Christ est ressuscité; - c’était le dessein du Père de l’élever, de nous rendre tous à la vie: car si le Christ avait le pouvoir de lui-même de reprendre son âme, cette œuvre est pour la plupart attribuée dans l’Écriture à Dieu le Père.

C'est l'un des nombreux exemples du Nouveau et de l'Ancien Testament, dans lequel l'acte le plus apparent est mentionné en premier, puis le plus caché, ou dans lequel l'acte est énoncé en premier, et ensuite le principe dont il procède. Voir Romains 13:13. Et nous avons ici un autre exemple du style de l'apôtre; il inverse l'ordre dans Romains 10:10, mentionnant la foi en premier et la confession en dernier. Les deux versets peuvent être ainsi rendus, -

9. Que si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus,
Et crois en ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts,
Tu seras sauvé.

10. Car avec le cœur nous croyons à la droiture,
Et avec la bouche, nous confessons le salut.

Il commence et finit par la confession, et dans les clauses du milieu, il mentionne la foi. - Éd.

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