3 . Pour les princes, etc. Il nous recommande maintenant l'obéissance aux princes sur le terrain de l'utilité; car le causatif γὰρ, pour, doit être renvoyé à la première proposition, et non au dernier verset. Or, l'utilité est celle-ci, que le Seigneur a conçue de cette manière pour pourvoir à la tranquillité des bons et pour contenir les rebelles des méchants; par lequel deux choses la sécurité de l'humanité est assurée: car si la fureur des méchants ne soit résistée et que les innocents ne sont pas protégés de leur violence, toutes choses aboutiraient à une confusion totale. Puisque c'est le seul remède par lequel l'humanité peut être préservée de la destruction, il doit être soigneusement observé par nous, à moins que nous ne voulions nous avouer comme les ennemis publics du genre humain.

Et il ajoute: Ne craindras-tu donc pas le pouvoir? Faire du bien. Par cela, il laisse entendre qu'il n'y a aucune raison pour que nous n'aimions pas le magistrat, si nous sommes vraiment bons; non, que c'est une preuve implicite d'une mauvaise conscience, et de celle qui invente quelque méfait, quand quelqu'un veut secouer ou se retirer ce joug . Mais il parle ici du vrai, et, pour ainsi dire, du devoir natif du magistrat, d'où dégénèrent cependant souvent ceux qui détiennent le pouvoir; cependant l'obéissance due aux princes doit leur être rendue. Car comme un prince méchant est le fléau du Seigneur pour punir les péchés du peuple, rappelons-nous, que cela arrive par notre faute que ce excellente la bénédiction de Dieu se transforme en malédiction.

Continuons donc à honorer le bon rendez-vous de Dieu, qui peut être facilement accompli, pourvu que nous nous imputions le mal qui l'accompagne. C'est pourquoi il nous enseigne ici la fin pour laquelle les magistrats sont institués par le Seigneur; dont les heureux effets apparaissaient toujours, n'étaient pas une institution si noble et si salutaire que notre faute était entachée. En même temps, les princes n'abusent jamais jusqu'à présent de leur pouvoir, en harcelant les bons et les innocents, pour ne pas conserver dans leur tyrannie une sorte de gouvernement juste: il ne peut alors y avoir de tyrannie qui n'aide à certains égards à consolider la société des hommes.

Il a remarqué ici deux choses, que même les philosophes ont considérées comme faisant partie d'une administration bien ordonnée d'un Commonwealth, c'est-à-dire les récompenses pour le bien et la punition pour les méchants. Le mot louange a ici, à la manière hébraïque, un sens large.

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